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Les syndicats enseignants contre l’« austérité » budgétaire et contre les « riches » !

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CNews trop à droite ? C’est une honte bien évidemment. En revanche que le service public de l’audiovisuel ait un (fort) biais à gauche ne semble pas poser de problème métaphysique au microcosme parisien.

A preuve, le 22 février sur Franceinfo, un journaliste fort complaisant interroge, au sujet de la baisse du budget de l’Education nationale pour cause d’économies budgétaires, un représentant du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et des lycées, « engagé.e.s (sic) pour le service public » comme l’indique son site internet. « C’est un scandale ! », tonne la syndicaliste qui recommande plutôt de prendre de l’argent aux grandes entreprises et aux « ultra-riches ».  Il va de soi que le journaliste n’a pas présenté son interlocutrice comme ce qu’elle est, à savoir la représentante d’un syndicat d’extrême gauche. C’est sans doute ce que Franceinfo appelle « l’info juste » selon son slogan autoproclamé…

Le Snes-FSU contre la « saignée » budgétaire

Le site du Snes-FSU a publié le même jour un communiqué qui parle de « saignée » par référence à la baisse budgétaire de… 1 % du budget de l’Education nationale (qui émarge annuellement à la bagatelle de 64 milliards d’euros). Il appelle à un « printemps des luttes » : le 8 mars une « grève féministe(sic) », le 19 mars la défense de la fonction publique, le 26 mars celle des retraités. Après toutes ces grèves épuisantes, il est à prévoir de nouvelles grèves pour se reposer…

Quelles sont les solutions prônées par le communiqué ? Une « revalorisation sans contrepartie », un plan pluriannuel de recrutement et une loi de programmation budgétaire. Traduisons : travailler moins, gagner plus, faire plus la grève et la faire à beaucoup plus grâce à des recrutements massifs.

Mais où diable trouver l’argent ? Le dernier paragraphe du communiqué mérite une citation complète : « Face aux crises sociales et environnementales, l’heure n’est ni à la réduction de la dépense publique ni au renoncement à des ressources légitimes pour l’État et la société ». Dans ces conditions, on comprend bien que la dépense publique ne sera jamais diminuée et qu’elle continuera d’être le tonneau des Danaïdes…

« Une autre répartition des richesses est impérative, poursuit le communiqué : il faut rétablir les revenus fiscaux abandonnés aux grandes entreprises et aux ultra-riches ». Nous avouons avoir du mal à comprendre le rapport entre des activités syndicales et ce type de déclaration qui renvoie à celle d’un parti ou d’un groupement politique, en l’occurrence d’extrême gauche.

La FSU-SNUipp contre l’« austérité »

Le Snes-FSU est membre fondateur de la Fédération syndicale unitaire (FSU), première organisation syndicale dans l’éducation. Autre syndicat de la Fédération : la FSU-SNUipp, le syndicat des instituteurs. Le 22 février, sur son site, elle a dénoncé au sujet de la baisse des crédits de l’Education nationale « une politique libérale » qui consiste à n’agir que sur les dépenses et non pas sur les recettes et qui parle, en entérinant les élucubrations de La France Insoumise, d’« austérité ».

A noter que la FSU-SNUipp est membre de l’association Attac France, dont elle soutient la nouvelle campagne « superprofits, ultra-riches, méga-injustices »…

Syndicats de salariés ou partis politiques d’extrême gauche ?

Nous avons dénoncé à répétition la nuisance de beaucoup de syndicats français de salariés qui au lieu de remplir leur office, à savoir la défense de leurs adhérents, se lancent dans des opérations de nature politique, fréquemment orientées à l’extrême gauche et ce, alors même qu’ils sont grassement subventionnés par les contribuables via un financement d’une grande opacité.

Lorsque les syndicats seront financés uniquement par les cotisations de leurs adhérents, ils ne se transformeront plus en officines de grévistes professionnels et en enrailleurs, pour paraphraser l’économiste Frédéric Bastiat, mais ils deviendront enfin des associations qui rendent des services à leurs adhérents.

Pas étonnant que depuis si longtemps les syndicats n’attirent que peu de monde en France, mais malheureusement leur pouvoir de nuisance est inversement proportionnel à leur représentativité.

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12 commentaires

DEL 5 mars 2024 - 7:42

Tout ces organismes là sont payés par le contribuable et les adhérents et sont bien plus préoccupés de leur actions politiques que du bien-être de leurs cotisants. Il faudrait abolir la participation de l’Etat car le contribuable n’a rien à voir avec eux, bien au contraire ils nuisent à la bonne marche du système.

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Jean-Aymar de Sékonla 5 mars 2024 - 9:34

Toujours les mêmes bavards imbéciles stériles incapables de créer de la richesse et donc contraints de la … voler !

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louis 5 mars 2024 - 9:35

a mon avis ça sent greves et manifs a répétition ! on parie ?😂

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JURA 5 mars 2024 - 11:39

Tout a fait d’accord avec cette analyse, d’autant plus que le niveau des élèves s’effondre d’année en année, et ce n’est pas faute de moyens….

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Serge GRASS 5 mars 2024 - 11:46

Ils ne sont pas à une contradiction près. En général ces gauchistes sont pour la décroissance pour protéger l’environnement et mettre un terme au réchaufement climatique ce qui devrait les conduire à faire grève pour exiger des diminutions de salaires.

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Feldman Jean-Philippe 5 mars 2024 - 2:34

Excellente observation.
Me Jean-Philippe Feldman

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Prevost 5 mars 2024 - 11:58

Comme si les syndicats ne percevaient pas que la plupart du temps les salariés subissent les décisions qui leurs sont néfastes décidées par les politiques. Ils faudrait qu’ils se cantonnent à faire passer les pillules amères ? Votre position est par trop mesquine, c’est pourquoi je réagis.

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Mathieu Réau 5 mars 2024 - 5:24

CNews trop à droite ? Ils emploient pourtant la langue inclusive comme les autres, ce que je trouve décevant et horripilant.
S’agissant de l’Éducation Nationale, des recrutements sont nécessaires, c’est pourtant vrai : elle manque cruellement de professeurs. Pour les coupes, je propose de nous séparer d’une partie du personnel administratif et des règlements qui vont avec : tout cela ne sert à rien. L’Éducation Nationale souffre du même mal que beaucoup de services publics, tels la police ou la santé : trop de bureaucrates et plus assez de personnel de terrain.

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DEL 5 mars 2024 - 11:06

C’est drôle tout le monde veut faire des économies mais ne veut pas être touché !

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Duhamel 10 mars 2024 - 1:12

La France a autant de fonctionnaires si ce n’est plus que l’Allemagne , pays de 80 millions d’habitants .
Autre charge aberrante et couteuse : les associations financées par l’etat ou les mairies qui ne représentent que des minorités mais bien utiles au moment des élections municipales . Exemple lors de l’affaire Traoré , une association a touché une subvention de 600 milles euros . Quand on sait qu’une ville de St Etienne financent plus d’une centaine d’associations !!!!!! Quand des villes n’ont pas les moyens d’entretenir les écoles ????? Mais les associations ,oui !

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AlainD 6 mars 2024 - 6:51

Que faut il penser d’une commission d’enquête montée de toute pièce par deux députés LFI à la fois juges et parties contre la chaîne Cnews qui n’aurait le tort que d’être parmi les meilleures chaînes d’information. Il suffit de suivre l’historique de l’affaire pour se rendre compte qu’il s’agit d’un procès politique : le journaliste Deloire (en service commandé ?) saisit le Conseil d’Etat après un rejet de l’ARCOM pour réclamer une « mise au pas » de Cnews.
J’aimerais que les parlementaires se montrent aussi empressés à questionner les chaînes publiques dont la tendance à gauche n’est plus un secret. Faut il voir dans ce comportement de la jalousie, de la rancoeur ? Même la présidente de France Télévision a jugé la méthode mal intentionnée.
Quant aux syndicats de l’Education Nationale ils seraient mieux inspirés d’éviter l’écriture inclusive – qui par ailleurs est prohibée – et d’infuser à nos enfants les bases d’une éducation que d’aucuns semblent avoir perdu puisque l’on voit des collégiens arriver en classe de 6ème ne connaissant pas les bases de l’arithmétique ni les règles élémentaires de la grammaire et de l’orthographe ! On peut se reporter au classement Pisa pour constater la baisse du niveau de l’enseignement. Il est clair que quand on décerne le baccalauréat avec des moyennes trop basses il ne faut pas s’étonner…
C’est le credo des syndicats politisés de réclamer toujours plus d’argent sans contrepartie, il faut croire qu’ils ne connaissent rien de la réalité, il n’est que de voir le montant de la dette française qui loin de diminuer continue de gonfler allégrement : le ministre Le Maire vient d’indiquer que le déficit budgétaire de 2023 serait plus grave qu’annoncé… Le pire est à redouter d’autant que Macron ne cesse d’embaucher de nouveaux fonctionnaires alors qu’il faudrait en réduire le nombre.
Aux dernières nouvelles, le ministre Fesnau va mettre en place un commission de surveillance des haies !!! C’est un peu comme l’inspecteur des platanes que Marseille avait institué entre les 2 guerres…

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Duhamel 10 mars 2024 - 12:17

Tous les fonctionnaires sont a Gauche . Ils n’ont pas honte d’être nourri par des salariés de Droite qui travaillent bien souvent au-delà des 35 h ,qui ont moins de vacances et moins d’arrêts maladie .

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