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Les réformes annoncées par Nicole Belloubet vont-elles sauver l’école ?

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En place depuis un mois, la nouvelle ministre de l’Education nationale n’a pas tardé à déployer sa feuille de route. Parmi les différentes mesures, il en est une que l’IREF appelait depuis de nombreuses années : les groupes de niveau. Pour l’instant seulement en français et en mathématiques, ces groupes devraient permettre aux enseignants de mieux accompagner les élèves en leur offrant un suivi plus efficace, et aux élèves d’être dans la dynamique et la pédagogie qui leur est la plus adaptée. Nicole Belloubet explique ainsi qu’à force de mettre dans la même classe « des élèves très différents, certains à l’aise, d’autres moins, certains qui ne parlent pas français, d’autres qui ont besoin de soins », la gestion d’ensemble relève d’un véritable travail d’équilibriste. « Toutes les organisations syndicales m’ont fait part de la grande difficulté des enseignants à gérer parfois cette hétérogénéité ».

Plus de groupes signifie plus de professeurs, et là l’intuition est nettement moins bonne : afin de recruter davantage et de rendre le métier plus attractif, Nicole Belloubet entend poursuivre le chantier de Gabriel Attal permettant d’ouvrir le concours d’enseignants à Bac +3. Suivraient deux années durant lesquelles les lauréats seraient rémunérés au moins 1770 euros mensuels, le master 1 en stage d’observation et le master 2 en responsabilité de classe à mi-temps. Habilement, on obtient ainsi toute une floppé de fonctionnaires rémunérés encore plus tôt, notamment, rappelons-le, pour être un an en stage d’observation. Si la formation pratique est absolument essentielle, d’une façon générale pour tous les métiers, mais encore plus pour gérer une classe de trente enfants ou adolescents, une année complète à observer sans approfondir les savoirs ni les mettre en pratique semble tout de même un peu excessif. En outre, valider une année d’études en étant assis au fond d’une classe participerait assurément au dénigrement du métier d’enseignant.

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4 commentaires

Jean-Aymar de Sékonla 11 mars 2024 - 8:45

Moi, ce qui me satisferait c’est que l’on fasse payer d’une façon ou d’une autre ceux qui ont détruit le système éducatif français. Des millions de
citoyens ont payé pour un piètre résultat, des millions de citoyens ont été maltraités par un système éducatif « pedagogiste ». Les responsables doivent être nommément dénoncés et punis.

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an 11 mars 2024 - 1:44

Ils sont socialistes et le resteront ! Ils ont détruit notre système scolaire en cinquante ans, pourquoi s’arrêteraient ils ??? Ce n’est que du verbiage dont ils sont les champions…

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Jacques Baudouin 11 mars 2024 - 4:53

Faire confiance à Belloubet pour sauver l’Education Nationale c’est comme faire confiance à macron pour réduire la dette publique !

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yenamarre 18 mars 2024 - 4:18

Personne ne peut écoper assez vite pour sauver ce bateau qu’ils se sont évertués à faire couler !
Au même titre que ce pays d’ailleurs !

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