La révolution des mœurs et des esprits n’a visiblement pas encore atteint son paroxysme dans l’absurde, la déconstruction complète des notions collectives, la « crise des régulations traditionnelles » décrite par Michel Crozier, se doublant d’une déconstruction radicale de la définition de l’homme lui-même et des droits qui lui sont attachés.
Un ingénieur de Google, Blake Lemoine, qui travaillait sur un système, baptisé LaMDA (Language Model for Dialogue Applications) destiné à créer des chatbots basés sur les modèles de langage avancés, a ainsi allégué que le système était conscient et devait être considéré comme une personne.
Concrètement, il s’agit d’un modèle de langage qui apprend à imiter la parole en ingérant des milliards de mots et de discussions sur Internet. Dans un entretien accordé au Washington Post, Blake Lemoine le compare à un enfant de sept ou huit ans qui indique vouloir « être reconnu comme un employé de Google plutôt que comme une propriété », des propos qui ont d’ailleurs entraîné promptement le licenciement de l’employé en chair et en os.
Après les animaux et les plantes, les choses auront-elles un jour des droits ? Jusqu’où ira l’absurde ? Après avoir été « maître et possesseur » de la nature pendant des siècles, l’être humain et singulièrement l’homme occidental, se trouve dans une bien étrange situation d’apogée de la civilisation des mœurs correspondant à un retournement des valeurs qui avaient fait sa force.
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Bonjour, Macron et ses complices auraient pu l’inventer, sans parler des escrologues et des essecrologues. Merci. Bien à vous