Alors que la plateforme chinoise demeure la plus plébiscitée par les 13-18 ans et ne cesse d’attirer de nouveaux consommateurs, la différence s’accroît entre les contenus présentés aux petits Chinois et ceux proposés aux jeunes Occidentaux. « Des études en Chine et aux États-Unis ont cherché à savoir auprès des jeunes la carrière qui pouvait les inspirer quant à leur avenir. La réponse ?  Aux États-Unis : influenceur. Et en Chine : astronaute. Laissez ces deux sociétés se dérouler sur quelques générations, et je peux vous dire à quoi le monde va ressembler » explique Tristan Harris, que la presse américaine a surnommé la « conscience de la Silicon Valley ». La Chine poursuit donc tranquillement, et avec notre consentement, la crétinisation de notre jeune génération par les effets abrutissants de TikTok, « le réseau le plus efficace chez les enfants et les adolescents » selon Emmanuel Macron. Du reste, la version chinoise met en avant du contenu pédagogique : expériences scientifiques, enseignement culturel et artistique et vidéos patriotiques. Une plateforme accessible en France, mais dans sa version appauvrie.
Qu’aurait-on à craindre de ces vidéos addictives, en apparence inoffensives, quoique d’utilité douteuse ? Il faut voir, au-delà de ces courtes séquences de recettes filmées, d’exploits félins ou de chorégraphies alambiquées, le pouvoir du soft power. « TikTok a dépassé la popularité de Google et de Facebook en 2021 et devrait atteindre 1,8 milliard d’utilisateurs d’ici à fin 2022 » rappelait à ce titre Tristan Harris.
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On n’a pas besoin des Chinois pour abrutir la population, la République de France sait bien faire cela.