Incapable de faire de baisser la dépense publique, le ministère de l’Économie a instauré en 2019 une taxe sur les Gafam, les grandes entreprises américaines du numérique. En surfant sur le sentiment anti-américain et la jalousie envers la réussite ordinaire des grandes entreprises, le gouvernement a trouvé avec cette taxe le moyen astucieux de décrocher le jackpot, discrètement issu de la poche des Français. En effet, elle devrait rapporter 700 millions d’euros à l’État cette année et 800 millions d’euros l’an prochain. Une jolie recette qui, comme nous l’avons déjà expliqué, est toujours payée par les consommateurs.
Sous prétexte de restaurer une imaginaire injustice envers Google, Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft, cette taxe s’est en vérité élargie à taxer tout ce qui a beaucoup de succès, « C’est le cas par exemple de l’entreprise Le Bon Coin. Car d’autres sociétés françaises et européennes, et pas simplement les Gafam américaines, sont aujourd’hui assujetties à cette taxe », a expliqué l’économiste Philippe Crevel sur CNEWS. Sont concernées toutes les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 750 millions d’euros à travers le monde (dont 25 millions en France) dans la publicité en ligne, la commercialisation de données personnelles et les services d’intermédiation sur une place de marché.
En prenant l’optimisation fiscale des Gafam comme le bouc-émissaire du déficit budgétaire français, Bruno Le Maire veut se mettre dans la peau de Robin des bois pour tenter de nous faire oublier qu’il n’est que le shérif de Nottingham.