Samedi dernier 9 novembre, sous l’impulsion de Thierry Breton, les Etats membres de l’UE et le Parlement européen se sont accordés sur un texte pour encadrer l’utilisation et le développement de l’intelligence artificielle. Il s’agit d’une législation « inédite à l’échelle mondiale » et le Commissaire français en est très fier. Dans une interview accordée à La Tribune, il affirme même que « l’Europe va devenir le meilleur endroit pour faire de l’IA ». La réglementation européenne veut imposer la transparence en matière de droits d’auteurs et exige que toutes les informations voulues soient fournies sur les contenus utilisés pour la construction des modèles d’IA. Les développeurs devront s’assurer que les sons, images et textes produits seront bien identifiés comme étant artificiels. Il faudra pour y parvenir mettre au point une documentation technique très précise. Sur les modèles d’intelligence artificielle à usage général présentant un « risque systémique », « les négociateurs du Parlement ont réussi à obtenir des obligations plus strictes » (ce que signifie « risque systémique » n’est pas encore très clair). Des contraintes renforcées seront mises en place pour les systèmes d’intelligence artificielle définis comme étant « à haut risque ». C’est-à-dire, selon le Parlement européen, des technologies présentant un « préjudice potentiel important pour la santé, la sécurité, les droits fondamentaux, l’environnement, la démocratie et l’Etat de droit ». Vastes secteurs ! Inépuisables réservoirs de potentiels « préjudices » ! Qui va définir ce qui est, sera, pourrait être, « à haut risque » ? Que des conflits en perspective ! D’autant que des citoyens européens pourront eux-mêmes lancer des plaintes contre des systèmes d’intelligence artificielle. Nul doute que mille abus seront débusqués, surtout s’il y a à la clé de grosses sommes à récupérer
Le non-respect de ces différentes règles expose les sociétés d’IA à des amendes, qui pourraient atteindre jusqu’à 7% du chiffre d’affaires annuel « selon l’infraction et la taille de l’entreprise ». Enfin, un service dédié à l’intelligence artificielle sera créé au sein de la Commission européenne. De quoi nourri de nouveaux technocrates pour favoriser l’innovation !
Nous voilà rassurés. Sur la barque toujours plus lourdement chargée des réglementations, des taxes ou du péage numérique, Thierry Breton tient toujours fermement la barre, plus créatif que jamais. Il n’aime pas les eaux libres et les règles simples, les entrepreneurs inventifs et loyaux… Quitte à faire de l’Europe l’endroit à éviter pour tous les cerveaux qui innovent.
10 commentaires
Bien que sur le fond je soit en accord avec cet article, sur le principe il serait bon de mesurer ce que l’intelligence artificielle peut avoir de néfaste entre les mains des hommes et surtout entre celles des salopards de la politique de tous poils et mondiale qui déjà aujourd’hui n’en ont que faire d’une vie humaine, d’ailleurs il en a toujours été ainsi à travers les âges. On peut alors imaginer ce que cela peut apporter comme désastres.
Certes, mais comme ce sont ceux de la politique que vous citez qui s’occupent de « reguler », j’ai encore plus peur…
On pourrait intituler cet excellent article:
« Quand les imbéciles ont peur de l’imbecilité artificielle ! »
Car la véritable traduction de IA est bien « Imbecilté Artificielle ». En effet, il ne s’agit que d’interpolation dans une énorme base de données mémorisées. Hors l’intelligence commence avec l’extrapolation.
L’interpolation imbecile atteint ses sommets avec le « en même temps » promu par un individu qualifié d’intelligent… par les imbéciles!
Bravo ! et excellent pseudo !
Bravo ! et excellent pseudo !
excellent aussi, le hoquet…
pour ceux qui n’auraient pas compris du premier coup ;
Christian
Bien d’accord avec vous : Monsieur Breton après avoir (mal) dirigé Atos puis (mal) dirigé Orange a compris que son avenir ne pouvait être que dans la politique où les dirigeants ne sont pas jugés sur leurs résultats comme dans une entreprise privée.
Ce type devrait être viré de l’Europe uù il peut nuire et « faire le beau » tant et plus.
Monsieur Breton est un incompétent et il l’a montré malheureusement à plusieurs reprises. Comme l’illusion fiscale la technocratie européenne est une machine à destruction de valeur. Qui n’a pas compris cela ne comprend pas l’économie.
Incompétent c’est sûr .. J’étais à France Télécoms …… Il avait de bonnes relations gouvernementales !
M.Breton a déjà sévi à » France Télécom » qu’il a coulé