En 1982, Salman Rushdie, un auteur anglo-américain d’origine indienne, a publié un roman intitulé « Les versets sataniques ». Le livre a été considéré comme un blasphème par le chef suprême iranien de l’époque, l’ayatollah Khomeiny, qui, en 1989, a émis une fatwa ordonnant aux fidèles musulmans de tuer Rushdie. La fatwa a été confirmée par le successeur de Khomeiny, l’ayatollah Ali Khameinei. Récemment, M. Rushdie a été gravement blessé par un terroriste à New York. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, a poignardé le romancier pour exécuter la fatwa. L’attaque a été vivement saluée en Iran, notamment dans les médias, entièrement contrôlés par le gouvernement. En Europe comme en Amérique, les politiciens et les médias ont semblé choqués. Cependant, l’incident n’est pas surprenant. Le régime de Téhéran est le plus grand sponsor du terrorisme dans le monde. Le Hezbollah, une organisation terroriste qui sévit au Liban, est ouvertement soutenu par l’Iran. Les dirigeants iraniens sont à l’origine de la guerre civile au Yémen. Leur objectif est de sécuriser l’accès à la mer Rouge et finalement au canal de Suez, et d’avoir une base pour déstabiliser l’Arabie saoudite depuis le sud.
Les attentats terroristes en Irak et les interventions armées en Syrie sont également soutenus, voire initiés et ordonnés, par le régime iranien. Téhéran appelle ouvertement à l’anéantissement total d’Israël, et il n’hésite pas à soutenir le terrorisme en Europe et aux États-Unis, comme l’a montré l’attentat de New York. Les milliers de victimes au Moyen-Orient n’ont pas suffi à convaincre les politiciens et les médias occidentaux de la nécessité de lutter contre les dangereuses activités subversives de l’Iran. Mais peut-être que l’attaque de New York incitera-t-elle finalement l’Occident à s’assurer que Téhéran mette fin à sa campagne de terrorisme et de déstabilisation au Moyen-Orient et dans le monde occidental avant de conclure un accord avec l’Iran.
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