Primaire LR : Éric Ciotti se démarque

Sur la forme, les deux derniers débats LR sont restés relativement calmes. Tous les candidats ont manifestement le désir d’échanger avec courtoisie.

Sur le fond, ils se concentrent, pour l’instant, sur les thèmes de la sécurité et de l’immigration. L’économie reste assez peu abordée et seul Éric Ciotti met en avant des propositions originales : flat tax sur le revenu à 15% avec suppression des niches fiscales, suppression de l’impôt de succession et baisse des impôts de production.

Lors du débat de dimanche soir (14/11), il est apparu très calme, sérieux, assumant ses idées sans compromis, proposant une vraie rupture comme l’avait fait Fillon en 2017. Il a exprimé la nécessité de conduire en France des réformes de fond comme Thatcher et Schröder l’ont fait, en leur temps, au Royaume-Uni et en Allemagne. Une position audacieuse dans un pays biberonné au socialisme et où la critique du libéralisme est un dogme.

Face à Ciotti, Valérie Pécresse, Michel Barnier et Xavier Bertrand apparaissent comme plus étatistes. Ils proposent moult dépenses, surtout sociales. Ils font souvent le bon constat mais n’osent pas faire de vraies propositions de réformes structurelles.

Sur les questions de l’immigration, contrairement à ses adversaires, Eric Ciotti assume d’user d’un vocabulaire concret. Son discours pourrait plaire aux adhérents LR d’autant qu’il est président de la fédération des Alpes-Maritimes, la plus importante en termes d’adhérents. Il a le mérite d’être force de propositions dans un débat qui manque cruellement d’idées et où les candidats peinent à imposer une vision de droite. Serait-il, finalement, la surprise de cette primaire ?