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Presque 10 ans après l’Accord de Paris, la « crise climatique » s’estompe

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C’est l’avis de Steven E. Koonin détaillé dans un article qu’il vient de publier. Selon lui, l’Accord de Paris de 2015 visait à « réduire les risques et les impacts du changement climatique » en éliminant les émissions de gaz à effet de serre dans la seconde moitié de ce siècle. Le moyen de le faire étant une transition mondiale vers des énergies à faibles émissions de CO2. Presque 10 ans après, il est temps de se demander où en est cette transition énergétique et comment elle pourrait évoluer.

Koonin rappelle rapidement les phases du « combat pour le climat ». Au cours de la première, dans les années 1980, la question du « réchauffement climatique » a fait surface parmi les climatologues sans susciter beaucoup d’attention de la part du public. La deuxième phase a commencé il y a environ 35 ans, au début des années 1990, lorsque la question – rebaptisée « changement climatique » – a fait irruption dans la conscience publique, avec une couverture médiatique mondiale décuplée. Ces années ont été marquées par une volonté politique fébrile d’agir à tout prix pour « résoudre » le problème, ce qui a abouti à l’Accord de Paris.

Las ! Les importantes réductions des émissions mondiales envisagées à Paris ne sont plus qu’un vœu pieux. Les émissions de CO2 ont atteint un niveau record en 2023, la consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel n’a jamais été aussi importante, en grande partie à cause des besoins énergétiques des pays en développement. Malgré un investissement général dans les énergies renouvelables de près de 12 000 milliards de dollars au cours des neuf dernières années, les combustibles fossiles continuent de fournir environ 80 % de l’énergie mondiale. Le dernier rapport des Nations unies sur les émissions prévoit d’ailleurs que les émissions de CO2 en 2030 seront presque deux fois plus élevées que les objectifs fixés dans l’Accord de Paris.

De plus, en Europe et aux Etats-Unis, les consommateurs commencent à contester (dans la rue ou dans les urnes) les mesures contraignantes pour réduire les émissions, tout comme le passage forcé aux énergies renouvelables. Les investissements « verts » ne produisent pas de rendements compétitifs, et le coût annuel d’un effort de décarbonisation sur 30 ans est estimé à plus de 5 % du PIB mondial.

Enfin, continue Koonin, il existe peut-être des liens entre les activités humaines et le dérèglement du climat, c’est possible, mais même l’ONU constate qu’ils n’ont pas été établis avec certitude pour la plupart des phénomènes météorologiques extrêmes. La complexité de la science climatique rend peu probable que des preuves en soient apportées dans un avenir proche et les prétendus avantages de la transition énergétique sont aussi lointains et vagues qu’incertains. Les coûts d’une décarbonisation rapide, eux, sont en revanche immédiats et très élevés.

Le monde a bien d’autres besoins urgents, notamment celui de fournir une énergie fiable et accessible à tous. Pour le reste, laissons l’innovation faire son travail. L’IREF approuve !

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3 commentaires

Photini 14 juin 2024 - 9:46

Ces élections législatives sont une catastrophe écologique. Pour les Européennes, pour mettre un bulletin de vote dans l’urne il a fallu abattre plus de 22000 arbres. 43 millions d’électeurs avec 70000 bureaux de vote et 38 listes. Chaque arbre à papier produit 400 kg de papier. Un bulletin de votre, format A4 pèse 5 g. Le calcul est facile à faire. Mais en vérité, c’est plus de 22000 arbres car les 38 listes ont été envoyées par la poste avec profession de foi et enveloppe. Ce qui veut dire que l’envoi par la poste passe facilement de 5 g à 20 g. Une catastrophe écologique.
Et on remet ça avec des législatives, à deux tours, pour quel résultat? Remplacer la cacophonie actuelle par une cacaphonie jusqu’en 2027? Chapeau l’artiste!

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Alan 17 juin 2024 - 6:19

Les dictatures respectent mieux l’environnement en évitant les élections?

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Albatros 20 juin 2024 - 1:47

Nous verrons peut-être un réveil progressif des consciences et un abandon du climat comme l’alpha et l’omega de toute politique. Nous n’y sommes hélas pas encore tellement le climat est le prétexte aux constructivistes de tout poil à « mettre à bas le système ».
Il n’en reste pas moins que le travail doit continuer au moins sur les axes suivants:
1. Achever ce catéchisme imbécile manifesté notamment dans les « fresques du climat » et cesser de financer les profiteurs à la Jancovici.
2. Encourager le développement des connaissances sur les phénomènes complexes du climat, en reléguant les imbéciles qui se réclament de « La Science » pour avancer un agenda politique ultra-marxiste et décroissant.
3. Financer les projets d’économie d’énergie et de transformation industrielle les plus crédibles, c’est à dire abandonner les postures incantatoires notamment concernant le fumeux « hydrogène vert ».
Quand ces trois points seront engagés, nous pourrons enfin considérer être sortis de l’ornière du GIEC qui n’est en fait que l’UNPCC, c’est à dire un panel de gugusses désignés par les Etats pour confirmer la « certitude » selon laquelle c’est l’homme, mauvais par nature, qui a déclenché le « dérèglement climatique ».
En attendant, courage, parce que ça risque de tanguer un peu…
Sincères salutations et vive le libéralisme !

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