Thierry (pas Karl) Marx était l’invité du « 8h30 Franceinfo » le 1er avril. Le talentueux chef étoilé parisien, qui tient une chronique sur cette radio, est également le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). C’est en cette qualité qu’il s’est épanché sur les difficultés des travailleurs saisonniers, victimes -il l’a répété une demi-douzaine de fois- de la « dérégulation » (en fait, si l’on comprend bien, de déréglementation).
Il s’est d’abord lamenté de l’« ubérisation » des saisonniers, alors même que les rigidités du salariat en France sont un frein à l’embauche.
Il a ensuite critiqué « la dérégulation totale du logement en France » et il a appelé à une réflexion sur la construction de logements sociaux. Même s’il considère à juste titre qu’il faut avant tout s’intéresser avec hauteur de vue au long terme, son analyse apparaît hors propos.
Il ferait bien de s’interroger sur les effets de l’interventionnisme puissant de l’État dans le domaine du logement qui amènent les propriétaires à tenter de contourner des règles rigides et défavorables à la propriété. Quant à la construction de logements sociaux, elle est le type même de fausse solution.
Les travailleurs saisonniers ne sont pas victimes de « dérégulation », mais de surrèglementation et d’interventionnisme étatique.
Le remède s’impose naturellement : il faut libéraliser le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Voilà une solution capitale, Monsieur Marx !