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Pour lutter contre le « mal-logement », le socialiste Emmanuel Grégoire veut réquisitionner et taxer !

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Il se dit d’Emmanuel Grégoire, premier adjoint socialiste à la mairie de Paris, qu’il entendrait, tel Iznogoud, devenir calife à la place d’Anne Hidalgo. Toutefois, son déficit de notoriété étant considérable, il lui faut brasser beaucoup d’air pour tenter d’exister médiatiquement.

De là, la publication sur le site de la Fondation Jean Jaurès d’une note intitulée « Pour lutter contre le mal-logement (sic), donnons aux collectivités la possibilité de réquisitionner les logements vacants en zone tendue ! ». Dans cette note, on trouve une analyse erronée de la crise du logement et, par voie de conséquence, de fausses solutions pour la juguler, avec en toile de fond une idéologie socialiste pernicieuse.

Une analyse erronée de la crise du logement

La crise du logement, allègue Emmanuel Grégoire, « doit beaucoup au retrait progressif de l’État et à la privatisation de l’accès au logement » ; « Face à la crise, le gouvernement maintient le cap d’une politique du logement guidée par la rigueur budgétaire (sic) et la préservation des intérêts des plus aisés » ; « L’action de la ‘main invisible ‘ du marché pour assurer l’effectivité (de la disposition d’un logement digne) se fait encore attendre ».

Il semble cependant que M. Grégoire ait quelques pertes de mémoire au sujet de la main très visible de l’État : en 2022, il y a eu plus de 26 milliards d’euros d’aides au logement, plus de 15 milliards de dépenses fiscales et plus de 90 milliards de prélèvements obligatoires en la matière (ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, rapport du compte du logement 2022).

Quant à la référence à la « rigueur budgétaire » du gouvernement, elle ne peut que faire sourire.

Une idéologie socialiste pernicieuse

Le logement étant un « bien de première nécessité », écrit Emmanuel Grégoire, « comment alors peut-on encore autoriser qu’il soit l’objet de telles spéculations et d’un tel accaparement par quelques-uns ? » ; « Nous devons sortir d’une France à deux vitesses, où les plus riches peuvent être multipropriétaires et sous-utiliser leurs logements ».

Au-delà de la démagogie et de l’électoralisme des propos, il sera rappelé à notre socialiste que le droit de propriété se trouve encore garanti constitutionnellement dans notre pays.

M. Grégoire ferait bien de se demander pourquoi une personne, par définition sensée et soucieuse de ses intérêts, « sous-utiliserait » sa propriété. Ne serait-ce pas à cause de l’interventionnisme de l’État et du fiscalisme ambiant ?

De fausses solutions

« La réquisition offre une solution pragmatique (sic) et efficace pour remédier à la crise du logement », prétend Emmanuel Grégoire ; « La délégation du droit de réquisition aux collectivités locales devra être complétée par une taxation efficace des résidences secondaires dans les zones tendues », ce qui apporterait « une meilleure mixité sociale » et permettrait de lutter contre la « gentrification ».

Mais M. Grégoire ne sort pas des mantras socialistes : mépris de la propriété, interventionnisme tous azimuts, mise en place et/ou accroissement des taxes existantes. Quant au fait de bénéficier d’une résidence secondaire, on ne voit pas à quel titre l’État devrait pouvoir s’en mêler.

Ce qu’il ne parvient pas à saisir, c’est que ces mantras sont directement à l’origine de la grave crise du logement que nous vivons.

Les Parisiens subissent la politique ruineuse d’Anne Hidalgo depuis de longues années, dans tous  les domaines. La Ville est aujourd’hui en état de quasi-cessation de paiement.

En sa qualité de premier adjoint, Emmanuel Grégoire porte une lourde responsabilité dans la triste situation de la capitale. Nous ne savons pas à ce jour si Anne Hidalgo aura l’audace de se présenter pour un nouveau mandat, mais ce qui est sûr, c’est que son premier adjoint aux dents longues n’en serait que l’héritier, dans le domaine du logement comme dans les autres, au cas où il se lancerait dans la course électorale.

L’Iref soutient au contraire des mesures de large libéralisation et de baisse de la fiscalité, tout en prônant l’abrogation de toute politique du logement.

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