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Le libéralisme est invisible sur la liste LR – Premier feu vert pour les réformes libérale de Javier Milei – Chute des permis de construire

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Liste LR aux européennes

La « main invisible » des libéraux au sein des LR s’est faite vraiment invisible lors de la publication, ce mardi matin, des trente premiers noms de la liste du parti aux européennes de juin prochain. Ce parti qui se prétend héritier d’un gaullisme qui, s’il ne portait pas le libéralisme en bandoulière, le pratiquait sans ambages avec notamment des dépenses publiques et impôts raisonnables, ne va présenter aucun libéral patenté en position éligible, c’est-à-dire dans les huit premiers selon les sondages. La commission d’investiture a validé, derrière la tête de liste François-Xavier Bellamy, Céline Imart, une agricultrice peu connue, Christophe Gomart, ancien patron du renseignement militaire aux éléments de langage troublants sur la guerre en Ukraine, Isabelle Le Callennec, ex Filloniste, Laurent Castillo, un Niçois sorti d’un chapeau et deux Sarkozistes depuis toujours, les sortants Nadine Morano et Brice Hortefeux. La sortante Nathalie Colin-Oesterlé, issue des rangs des centristes du président de la région Normandie Hervé Morin, figure en huitième position.La liste semble avoir été intégralement élaborée par Laurent Wauquiez, candidat potentiel de la droite à la présidentielle en 2027 et son allié Eric Ciotti, président du parti. Le président du Sénat, Gérard Larcher, le chef des LR au Sénat, Bruno Retailleau et neuf autres membres se sont abstenus.

Argentine

Les députés argentins ont donné mardi matin un premier feu vert, sur le principe, au paquet de mesures ultra-libérales du président Javier Milei. Après plus de 20 heures de débat, la loi fondamentale a obtenu 142 voix pour, 106 contre et cinq abstentions. Il s’agit d’une décision « en général », avant un vote dit « en particulier » sur chacun des 230 articles soumis à la Chambre basse. Des bémols ont été apportés au texte initial, dit omnibus, fort de 600 articles, notamment sur la privatisation de 11 entreprises publiques, dont la compagnie aérienne nationale, au lieu de 44, ou la flexibilisation du droit du travail, en version allégée.

Porté au pouvoir en décembre, à la surprise générale, par une vague de ras-le-bol des Argentins face à l’inflation, montée à 270 %, la corruption et le clientélisme sans oublier la perspective d’une nouvelle banqueroute, le président Milei a mis en place un programme radical de réduction de l’intervention de l’Etat avec pour slogan « Afuera » (dégage). Malgré l’optimisme du gouvernement, le vote des 230 articles n’est toutefois pas garanti, dans un hémicycle où le parti de Milei n’est que le troisième groupe, avec 38 députés sur 257, et malgré des accords passés avec des blocs de droite. Et il ne constituerait qu’une première étape avant le Sénat, où l’arithmétique est encore plus délicate pour le parti présidentiel.

Logement

La crise de la construction n’est pas près de s’arrêter en France : le nombre de permis de construire a continué en mars sa baisse inexorable, alors que les conséquences pour l’emploi commencent à se faire ressentir. Entre avril 2023 et mars 2024, 358.600 logements ont été autorisés à la construction, soit 19,8% de moins que sur les 12 mois précédents, selon les statistiques publiées mardi par le ministère de la Transition écologique. Ce nombre est historiquement bas. Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), il faut remonter à 1992 pour trouver une activité aussi faible. Le nombre de chantiers commencés est aussi tombé à un plus bas depuis trente ans. La remontée des taux d’intérêt a entamé la capacité des ménages à investir dans l’immobilier, secteur qui souffre aussi depuis des années de règlementations coûteuses et pénalisantes, notamment pour raisons écologiques. Des sénatrices ont d’ailleurs prévenu, mardi, que l’interdiction, très attentatoire à la propriété privée, de location des logements jugés « passoires thermiques », classement G, selon des évaluations techniques dont la rigueur s’avère discutable, ne pourrait entrer en vigueur comme prévu en 2025 car cela ferait sortir du marché, déjà tendu, un logement sur cinq. Elles jugent inévitable de le repousser à 2028.

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1 commenter

Maellys93 1 mai 2024 - 12:22

Je note une contradiction flagrante dans le positionnement de LR.
Le courant de pensée est apparemment très critique vis à vis d’une Europe fédérale.
Leur discours, quelque peu « révolutionnaire », suggère plutôt une Europe des nations.
Cependant leurs représentants vont continuer à siéger au sein du parti PPE d’Ursula van der Leyen au côté du Modem et de Renaissance.
Où est la révolution?
Comme me le disait ma grand mère :
« en démocratie la révolution peut se faire PACIFIQUEMENT dans les urnes »
« Mais si elle ne se fait pas dans les urnes elle se fera tôt ou tard dans la rue »
C’est à dire la guerre civile.
Mais il y a un très gros problème en France qui a été mis en évidence par Reconquête à la dernière élection présidentielle.
En effet, ceux qui détiennent les kalachnikov et les couteaux (les futurs vainqueurs de la révolution dans la rue) n’ont pas du tout la culture de la démocratie, du débat d’idée et de la tolérance.
Le 9 juin il ne faudra pas se tromper, notamment les « boomers ».
Le « pas de vague » n’est vraiment plus d’actualité.

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