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Non, on ne manque pas de logements sociaux en France !

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Selon Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), 2,6 millions de ménages sont en attente d’un logement social, soit 100 000 de plus qu’en 2023. Et l’ancienne ministre du Logement de François Hollande de s’en prendre à ses successeurs qui ont n’ont pas accordé les crédits nécessaires à la construction et à la rénovation.

Mais manque-t-il des logements sociaux en France ou tout simplement des logements ? Car, comme l’écrit Robin Rivaton dans Les Échos du 11 septembre 2024, « la construction de logements n’est pas la solution unique à la crise du logement, mais elle est la seule qui peut la résoudre ». Et l’expert de demander que l’on n’inverse pas « la cause et les conséquences ». Pour lui, « plus de logements neufs signifie des prix du foncier plus bas, des loyers plus bas, des passoires énergétiques vides ».

Par conséquent, il plaide pour que l’on révise la procédure d’urbanisme et que l’on s’intéresse au régime d’autorisation automatique qui existe, par exemple, au Royaume-Uni où un décret-loi de janvier 2024 simplifie les procédures, en éliminant les permis, autorisations, actes et procédures considérés comme inutiles en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire, permettant ainsi de réduire les délais et, par conséquent, les coûts. Pour lui, c’est la mesure « avec le coût le plus faible pour les finances publiques et l’effet le plus puissant pour le pays ».

Pourquoi pas ? Mais il ne faut pas, selon nous, s’interdire d’agir sur les autres aspects de la question. Tout d’abord, il convient de cesser de tout miser sur le logement social. Un quart des logements sociaux de l’Union européenne se trouvent en France. Cela a pour conséquence de menacer le secteur privé qui est de moins en moins compétitif du fait des avantages octroyés au secteur social (aides publiques et exonérations fiscales).

Par ailleurs, pour booster la construction de nouveaux logements et donc faire baisser les prix des loyers, il est nécessaire d’alléger les normes de construction et les exigences écologiques de toute sorte, et de supprimer nombre des contraintes qui pèsent sur les bailleurs dans leurs relations avec les locataires. L’allègement de la fiscalité n’est pas non plus une option tant elle devenue confiscatoire.

Certains rétorqueront que l’allègement des taxes et des impôts n’aidera pas à améliorer les finances publiques. C’est oublier un peu vite qu’en parallèle des niches – comme le dispositif Pinel – pourraient être supprimées et que l’effet Laffer existe bel et bien.

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5 commentaires

François Brault 16 septembre 2024 - 8:09

Je propose une assurance loyers obligatoire, à charge des locataires (comme l’assurance automobile). En simplifiant le marché de la location, et en sécurisant les bailleurs, elle fluidifiera le marché, fera baisser les loyers et tendra à diminuer le recours au logement social.

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Oncpicsou 16 septembre 2024 - 9:17

Mais bien plus simple et rapide: renvoyer au logement normal tous ceux qui ne respectent plus les conditions de ressource et qui occupent un logement social! Les logements ainsi libérés pourront être immédiatement réafectés à ceux qui en ont réellement besoin.

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[Insert here] delenda est 16 septembre 2024 - 9:31

Je serai plus simple, suppression de toutes les niches fiscales, arrêt totale de construction des logements sociaux, suppression immédiate de toute exigence de logement social pour les bâtiments et parcs, et vente de la totalité des logements existants sur les prochaines dix ans sans contraint aucun pour les repreneurs.

Et aussi un encadrement des PLUs.

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Christine 16 septembre 2024 - 10:51

Au risque de paraître simpliste, il me semble que nous serons éternellement en déficit tant que nous accueillerons sur notre sol toujours plus de gens à qui nous devons le gîte et le couvert.

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LATAILLADE 16 septembre 2024 - 11:59

Pour avoir travaillé avec des assistantes sociales et avoir eu des patients quasiment tous en HLM, plusieurs choses choquantes. Les gens restent dans leur logement à la retraite et passent souvent 6 mois de l’année dans leur pays d’origine ou ils ont construit des maisons et pas seulement le Maghreb.
souvent, les personnes s’entassent dans des appartements dont une seule famille a le bail. Souvent les parents .
trop de gens restent dans leur logement avec des bons revenus . Les bailleurs sociaux ferment les yeux .
c’est beaucoup trop compliqué pour les étudiants, les revenus modestes ou même assez bons revenus , de louer . Les agences et certains propriétaires ont des pratiques mafieuses: dossier complet par mail , caution des 2 parents (y compris pour des CDI ) , logement pas au norme ou très sale. Normal, 100 demandes ou plus pour 1 logement
situation vécue pour mes 2 filles .
le logement social est complétement dévoyé et à refondre complétement .

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