Tête de liste écologiste aux élections de juin, la députée européenne Marie Toussaint vient de mettre en ligne une pétition « contre la pauvrophobie (sic) », sous-intitulée « vite un droit de veto social ». La pétition explique que la précarité explose en Europe. La cause est toute trouvée : « une Europe qui a trop cédé au marché ». La solution également : un « droit de veto social européen ». Le mécanisme ? « Toute législation européenne devra démarrer par une consultation des personnes concernées et évaluer l’impact de tout projet de réforme sur les 10 à 20 pour cent les plus pauvres ».
Ce mécanisme serait contraignant : si le processus législatif ne produit pas un texte « socialement juste », les populations ou les « eurodéputé-e-s (sic) » pourront saisir une instance indépendante du type défenseur des droits pour « activer le droit de veto et stopper le processus législatif ».
Les liens entre l’écologisme politique et le gauchisme ne sont plus à rappeler : adoption de néologismes pour masquer la vacuité de la pensée, antilibéralisme primaire, volonté d’œuvrer à une démocratie prétendument participative, accroissement de la socialisation sur fond de lutte des classes. Car (en supposant que le constat soit exact) s’il y a plus de « précarité » en France et en Europe, est-ce dû au marché, comme le prétend Marie Toussaint, ou au contraire à un manque de marché ?
On se demande d’abord quelle relation il existe entre un bon nombre des propositions des rouges-verts et l’écologie. On se demande également dans quel monde ils vivent ! Faut-il leur rappeler que la France est déjà au firmament des Etats-providence dans le monde ? On se demande enfin si nos écologistes politiques, Marie Toussaint et Sandrine Rousseau en tête, ne participent pas à une sorte de concours Lépine du vert le plus rouge. Il est vrai que, selon l’expression consacrée, ils aiment tellement les pauvres qu’ils entendent en multiplier le nombre…
6 commentaires
Une Europe qui a surtout trop cédé aux écolos, les premiers responsables de la situation actuelle du pays et de l’Europe.
Ces gens de la Nupes ne pensent qu’à appauvrir le peuple qui s’est ruiné la santé au labeur, mais, bien sûr, ne refusent pas les salaires importants et leurs avantages et en redonnent le moins possible. Ils n’ont aucun sou de bon sens. On dirait qu’ils se complaisent à nuire à ceux qui ont trimé toute leur vie et ne savent pas quoi inventer pour donner à ceux qui n’ont rien fait. Le social c’est bien quand il est mérité, mais, malheureusement, de nos jours il y en a beaucoup qui ne le méritent pas et nous sommes déjà trop sollicités alors qu’ils se tiennent tranquilles !
Pourquoi ne donne -t- elle pas la moitié de son traitement européen (salaire + indemnités non imposables) à ces pauvres qu’elle prétend défendre ?
Mais bien sur, le « pauvre » doit être la référence : …vous voulez devenir riche? Faites comme les « pauvres »!
« droit de veto social » : entièrement pour.
S’il avait existé, la plupart des lois climatiques ne seraient pas passées. Qui voient leurs voitures chargées d’années mais encore vaillantes être envoyées à la casse écologiste, sinon les pauvres. Qui doivent habiter les logis aux scores écolo G et F sinon les moins nantis? etc…
L’écologisme est pire que le stalinisme et le maoïsme réunis…
Pour moi, il faut être sensible à l’écologie mais raisonnablement. L’écologie ne devrait pas être un parti politique mais seulement une réflexion écologique raisonnée dans chaque parti politique serait très bien. L’excès d’écologie en France dont toutes ces normes imposées, précarise de plus en plus les français, les pauvres restent pauvres et les français moyens s’appauvrissent.
Je ne connais pas bien Mme Toussaint, mais quant à Sandrine Rousseau, par tous ces propos, je ne la supporte pas, pour moi elle dessert plutôt ce qu’elle dit défendre.