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De nouvelles contraintes pour la restauration collective

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Depuis 2022, les restaurants collectifs sous gestion publique doivent proposer au moins 50 % de produits « durables et de qualité », dont 20 % de produits bio. Depuis le 1er janvier 2024, 100 % de leurs approvisionnements en viande et poisson doivent désormais être d’origine durable et/ou de qualité.

Les établissements du secteur privé ne sont pas en reste. Depuis le début de cette année, eux aussi doivent proposer au moins 50 % de produits dits « durables et de qualité » (et même 60 % pour la viande et le poisson), dont 20 % de produits bio.

Par ailleurs, les responsables des cantines ont l’obligation, depuis l’année dernière, de déclarer les données relatives à tous leurs achats alimentaires sur la plateforme « Ma cantine ». La campagne de collecte pour l’année 2023 vient de démarrer et elle s’achèvera le 31 mars 2024. Dans son communiqué de presse du 9 janvier, le ministère de l’Agriculture indique qu’outre « le suivi de la dynamique de progression en matière d’alimentation durable et de qualité, cette plateforme, développée par les pouvoirs publics, accompagne les gestionnaires de restaurants collectifs dans l’avancée de leurs projets de restauration durable ». Les gestionnaires de restaurants collectifs n’en sont pas vraiment convaincus puisque, l’année dernière, seuls 10 % d’entre eux avaient rentré leurs données.

Un chiffre très faible, mais suffisant pour se rendre compte que les obligations étaient loin d’être respectées. Dans les établissements de restauration collective sous gestion publique, les achats de produits durables représentaient, en 2022, 23 % de l’ensemble (au lieu de 50 %) et ceux de produits bio, 10,6 % (au lieu de 20 %). Un tiers des établissements n’utilisaient même que 5 % de produits bio.

Pourquoi un tel écart ? Deux raisons principales : le manque de produits et leur prix élevé (malgré les subventions). Les nouvelles obligations qui entrent en vigueur en ce début d’année 2024 ne vont rien arranger.

Le risque est que le prix des repas augmente. Et ce sont soit les clients (dans le secteur privé), soit les contribuables (pour les établissements publics) qui devront mettre la main à la poche. Et tout ça sans bénéfices avérés pour la santé des consommateurs.

A l’heure où le Gouvernement fait la chasse à l’inflation alimentaire en s’en prenant aux industriels, pourquoi n’arrête-t-il pas cette gabegie en faveur du bio ?

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4 commentaires

ELYE 17 janvier 2024 - 8:13

Le bio n’est pas toujours bio et on le sait très bien, alors pourquoi imposer le bio, un produit de qualité est tout à fait acceptable alors que l’on commence par utiliser des produits bien de chez nous au lieu d’importer de partout des produits qui n’ont pas subi les mêmes rigueurs que les nôtres. Tout le monde fait les frais de la mondialisation …

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gillet 17 janvier 2024 - 8:14

Voir ou revoir le reportage d’Elise Lucet « alerte sur le bio ».Le « bio », encore arnaque,ce reportage le prouve.

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Gilles Vedun 17 janvier 2024 - 8:54

Merci pour la bonne nouvelle.
Parce qu’elle est probablement en corrélation avec la politique écologique, sanitaire, sociale et démographique probablement (cf. étude d’umpact). Une analyse sans trop de parti pris aurait donné des indications sur la définition de produits durables et si la proximité entre la production et la consommation en fait partie. Auquel cas il faut probablement attendre quelques années pour que des filières se structurent, voir les coût de production et les prix baisser et ainsi que le déficit de la balance commerciale se réduise et que les acteurs puissent vivre de leur travail sans assistance (cf. budget prévisionnel). Le pourcentage du budget consacré à l’alimentation à été divisé par deux en 60 ans (début de la jungle food) à comparer par exemple avec le budget des vêtements ou les équipements superflus produits généralement hors des frontières y compris du marché commun dans des conditions sociétales dont le client n’a pas à s’enorgueillir; on ne peut pas gagner tout de suite sur tous les tableaux honnêtement. Et comparer cearché avec celui d’une star up qui crée un besoin et est la seule à étre en capacité de l’assouvir pendant la durée du brevet ce n’est pas le même logiciel.

Bien à vous

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Eschyle 49 17 janvier 2024 - 11:30

Publiez , sur un site ad hoc , l’ensemble des textes normatifs , avec , pour chacun , l’identité complète du principal responsable (nom, prénom, qualité, téléphone fixe et portable, adresse physique et électronique). Quand 10.000 citoyens auront interpellé chaque responsable, qui sera donc en pleine lumière, les choses changeront.

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