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Malgré le bourrage de crâne, les préoccupations environnementales sont en recul

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Il ne se passe pas un jour sans, qu’en tant que consommateur, vous ne receviez un message vous incitant à adopter une alimentation « plus durable », c’est-à-dire censément plus respectueuse de la santé, de l’environnement et de la société en général. Pas un journal télévisé, pas un article de presse, pas une publicité… qui ne vous enjoint à consommer bio, vert, responsable, sans pesticides et que sais-je encore.

Cette débauche d’annonces en faveur de l’écologie a-t-elle des effets notables ? Ce n’est pas certain. Le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) s’est penché sur la question des critères d’achats dits durables dans l’alimentation en analysant les résultats de l’enquête Comportements et attitudes alimentaires en France (CAF) de 2021 et 2023.

Le Crédoc a observé, par exemple, que la proportion d’individus incités à acheter un produit alimentaire parce qu’il est issu de l’agriculture biologique a baissé de 9 points entre 2021 et 2023 (il passe, par la même occasion, sous la barre des 50%). L’envie de consommer des produits respectant le bien-être animal a baissé de 8 points, et celle de consommer des produits présentant des garanties écologiques de 7 points.

Même les Français les plus engagés en la matière, c’est-à-dire ceux qui allient aspirations et actions en faveur de la réduction de l’impact environnemental de leur alimentation, et qui représentaient 51% de la population en 2023 (contre 56% en 2021), ont baissé leur niveau d’exigence. Par exemple, ils ne sont plus que 34% en 2023 à fréquenter les magasins bio chaque semaine, contre 38% en 2021.

Il serait facile de mettre ce comportement sur le dos de l’inflation (sur la période étudiée, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 21%), mais ces Français engagés en faveur de l’environnement ayant des revenus plus élevés que la moyenne, il est plus pertinent, selon le Crédoc, de considérer que la baisse de leurs aspirations à une « alimentation durable » peut aussi correspondre à la moindre sensibilité aux questions environnementales constatée ces dernières années dans l’ensemble de la population.

Comme l’écrit le Crédoc : « Les contradictions entre discours engagé pour l’environnement et pratiques sont courantes dans la population ». Bref, on se dit « écolo », mais on consomme comme on en a envie ! Il est même permis de se demander si le bourrage de crâne écolo ne finit pas produire un rejet des préoccupations environnementales.

Cela pourrait expliquer que le parti Europe Écologie Les Verts (EELV) soit passé de 13,48% aux élections européennes de 2019 à 5,50% en 2024.

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4 commentaires

Poivre 2 juillet 2024 - 8:24

Et que dire de la folie du DPE, de l’escroquerie aux « passoires thermiques » ,du suicide industriel de la voiture électrique à marche forcée ! Et du pourrissement esthétique et environnemental des éoliennes inutiles !

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Nemouk 2 juillet 2024 - 9:57

Ce n’est peut-être pas tant le bourrage de crâne que cette vaste hypocrisie qui consiste pour les écolos à s’allier systématiquement avec la gauche qui n’est intéressée que par des voix supplémentaires et certainement pas par l’écologie. A ce niveau de laminage par de pseudo alliés, c’est même une faute politique.
Le jour où le discours écolo ne ressemblera plus à un discours marxiste, on aura plus envie de l’écouter. CAP 21 était un parti bien plus crédible.

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Dudufe 2 juillet 2024 - 1:20

Pas une pub sur des voitures qui se termine par … penser à covoiturer ! Bon sang mais c’est bien sûr! Mon voisin travaille dans la même usine que la mienne heureusement que l’on me rappelle cette solution, je n’y avais pas pensé!

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Pieter 4 juillet 2024 - 6:25

L’écologisme est un véhicule : il transporte une idéologie de contrôle de la société, de contrôle des industries et de l’énergie. Il est l’occasion d’arroser certaines branches, instituts, de créer une économie secondaire (dont tout le monde se branle), en distribuant aux copains, qui savent du coup se positionner intelligemment pour profiter de ces aides dans une postule totalement opportuniste. C’est une sorte de capitalisme de connivence mais rouge. Enfin vert.

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