Le spécialiste de l’analyse des données de consommation, NielsenIQ, observe qu’en septembre le prix du bio atteint des sommets : « Un panier bio peut coûter 45% plus cher qu’un panier conventionnel ». Les Français l’ont bien compris et selon un sondage de début octobre, 54 % d’entre eux considèrent que le bio est trop cher par rapport aux avantages qu’il procure. Il s’ensuit que le chiffre d’affaires du bio dans les grandes enseignes généralistes a baissé de 5,3% entre 2020 et 2022 selon Nielsen. Les enseignes bio souffrent et certaines font faillite (Les Nouveaux Robinsons). C’est d’autant plus inquiétant que le bio est sur-subventionné, notamment dans le cadre des programmes de développement ruraux régionaux (PDRR) qui s’insèrent dans le second pilier de la politique agricole commune. Dans la nouvelle PAC, qui s’appliquera à partir du 1er janvier 2023 et jusqu’en 2027, 270 Mds€ d’aides directes sont prévues au profit des agriculteurs, dont 34,2 M€ pour la France qui devra en consacrer en moyenne 25 % par an à des « écorégimes ».
Un bon moyen de lutter contre l’inflation serait sans doute de supprimer les aides au bio, coûteuses pour les contribuables autant que pour les consommateurs.
5 commentaires
Propos très clairvoyants, merci Monsieur DELSOL. J’ajoute que le « bio » n’existe pas et que ce qu’on appelle « bio » est parfois aussi pollué que celui de l’agriculture raisonnée. Prenons l’exemple du miel « bio » : les abeilles sont toutes suivies individuellement de façon à garantir le pollen recueilli ? Lorsque certains se mettent à produire du « bio », sont-ils certains que simplement leur terrain n’est pas pollué ? Décidément le Français adore tout ce qui est paillettes et boniments …
Effectivement pour le miel qui peut certifier la trajectoire des abeilles qui partent butiner
Le poisson bio …. et les résidus de kérosène qui tombent du ciel dont bizarrement aucun écolos ne parle
En ce qui concerne le miel, il faut savoir où il est produit et, les analyses qui garantissent sa qualité bio sont obligatoires et indispensables. De fait, il n’y a pas beaucoup de miels qui peuvent prétendre à ce label. Je trouve le mien dans la Drôme provençale (les Baronnies) où les ruches sont disposées au milieu des champs de lavandes…
En ce qui concerne les produits bio en général, c’est l’essentiel de ma consommation : j’ai développé une hypersensibilité alimentaire que j’ai réussi à atténuer de manière importante en consommant, par exemple, des pains bio, des légumes et des fruits bio. J’ai retrouvé un mode de vie normal. Selon les analyses faites pendant un an, il est apparu que les dichlorophénols utilisés dans certains pesticides sont à l’origine de nombreuses allergies alimentaires… Alors, supprimer le bio, pour supprimer l’inflation ? C’est un peu court comme raisonnement… Les causes de l’inflation sont plus complexes et sont ailleurs… Mais c’est un autre sujet qui semble vous échapper…
Le miel était un simple exemple. Depuis ma tendre enfance je « bouffe » et « picole » de tout et à plus de 72 ans, j’ai une santé de fer (je touche du bois) à en écœurer mon médecin traitant. Dès l’âge de 10 ans, je buvais, en Afrique du nord, de l’eau de pluie fraichement tombée formant des flaques à terre. Nous ne sommes pas tous égaux devant la nature qui elle-même n’est pas égale en tous points sur la planète. Le lissage qu’entend entreprendre les gauchos écolos bobos est une bêtise sans nom. Si le « bio » apporte un plus à certains à la santé fragile, soit, mais de là à en faire une religion (souvent sectaire, ce qu’est une religion) il ne faut pas exagérer.
analyse étonnante !