Le président du conseil italien, Mario Draghi, a annoncé lundi que son pays allait débloquer une nouvelle tranche de 14 Mds €, s’ajoutant aux 15,5 Mds € déjà décaissés, soit un total de 30 Mds € équivalent à deux points de PIB, pour tenter de limiter les effets de la hausse des prix de l’énergie.
Le dispositif prévoit notamment un bonus de 200 euros pour 28 millions d’Italiens ayant des revenus inférieurs à 35 000 € et des crédits d’impôts pour les entreprises les plus consommatrices d’énergie.
En ce qui concerne la fiscalité des carburants, l’exécutif ultramontain avait annoncé il y a deux mois une baisse des taxes, prolongée jusqu’au 8 juillet, dont une réduction de 25 centimes des droits d’accise et une diminution de la TVA d’environ 5 centimes.
Pour le financement de ses largesses, une taxe sur les profits des entreprises energétiques, initialement prévue à 10% mais portée à 25%, a été instaurée.
La logique appliquée est sensiblement la même qu’en France : instaurer des dispositifs budgétivores et transitoires censés pallier l’augmentation des prix d’une énergie surtaxée (34% pour l’électricité et environ 50% pour les carburants dans notre pays).
Sauf qu’avec une dette égale à 159% du PIB, l’Italie réussit l’exploit de faire pire que son voisin hexagonal, se rapprochant dangereusement du niveau d’endettement grec (191 % du PIB).