Selon une étude de Campus France, l’impact des étudiants internationaux sur l’économie française se monte, chaque année, à 1,35 Mds€. Leur apport économique est ainsi de 5 Mds€, dont notamment 2,8 Mds€ de dépenses quotidiennes, 872 M€ de frais d’inscription et 462 M€ de frais de transport. En ce qui concerne les dépenses publiques, l’Etat débourse chaque année un total de 3,7 Mds€ pour accueillir les étudiants étrangers, dont 3,1 Mds€ de dépenses d’éducation, 247,2 M€ de dépenses de sécurité sociale, 206 M€ d’aides au logement et 53M€ de bourses.
Bien que Campus France s’en gargarise, il s’agit un d’un bilan peu flatteur si on le compare à celui d’autres pays possédant un rayonnement mondial, notamment par rapport à celui des États-Unis (28,4 Mds$) ou du Royaume-Uni (29,6 Mds€) et même de l’Espagne (3,8 Mds€).
L’immense majorité des étudiants internationaux (70%) fréquentent, en effet, les bancs de l’université qui, jusqu’à la rentrée 2022, demeurait gratuite. Après un micmac judiciaire interminable, les frais de scolarité ont été portés à 2770€ en Licence et 3770€ en Master (pour les étudiants non-européens), c’est-à-dire à peine plus du quart du coût moyen d’un étudiant (11 530€ en 2019). Les systèmes anglo-saxons étant payants, ils couvrent, eux, bien plus que les dépenses à effectuer et, de fait, sont rentables pour les établissements d’enseignement supérieur et pour le pays.
Il faut ajouter que 54 % des étudiants étrangers proviennent d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne contre seulement 8 % du continent américain. Mentionnons, à titre informatif, que l’étude ne détaille pas son raisonnement par zone géographique de provenance.
Il est donc nécessaire de recommander de porter les frais d’inscription des étudiants étrangers au niveau de leur coût réel et ce afin de permettre aux universités d’investir, d’être plus compétitives et d’attirer de nouveaux talents, le tout sans aucune douleur pour le contribuable.
2 commentaires
Un étudiant qui décide de faire des études à l’etranger ne va pas que prendre en considération les frais d’inscription. La qualité de l’enseignement et la réputation à l’international de l’université ou de l’école sont aussi des critères déterminants. Des enseignants qui font simultanément de la recherche avec des étudiants doctorants, de l’enseignement et du conseil en entreprises sont un élément essentiel. Nos universités et écoles françaises sont loin de pouvoir s’en prévaloir.
La France toujours en tête de la connerie lorsqu’il s’agit de financer les étrangers ! Mais nous nous considérons comme les plus forts ????
Pauvre France !