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Les « étudiant.es » trotskystes : ne rien faire pour gagner plus au détriment des bourgeois

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Un collectif de la « jeunesse communiste et révolutionnaire », Le Poing levé, lié au groupuscule trotskyste Révolution permanente (du nom du criminel soviétique), lui-même issu du Nouveau parti anticapitaliste, vient de faire paraître une longue enquête sur « la précarité et les conditions de vie étudiante » (« Face à la crise. Un programme anticapitaliste pour la jeunesse », mars 2024).

L’enquête, menée d’octobre 2023 à janvier 2024, regroupe plus de 5.000 réponses d’« étudiant.es », issues d’un « travail militant » et qui se présente comme scientifique (normal quand on est marxiste). Les réponses sont avant tout d’étudiants parisiens, de nationalité française et… de sexe féminin (ouf, on était proche du mâle blanc hétérosexuel à la Eric Zemmour !). Précisons que 7,5 % de réponses proviennent de… « personnes non binaires ».

Les résultats de cette enquête effectivement très… militante valent le détour :

  • 84 % des répondants sont pour l’indexation des revenus sur l’inflation ;
  • 88 % pour la hausse du smic à 1.800 € (par jour ?) ;
  • 89 % pour l’augmentation des bourses ;
  • 79 % pour un revenu étudiant à hauteur du smic payé par le patronat ;
  • 86 % pour l’égalité salariale des alternants, stagiaires et apprentis avec les salariés ;
  • 81 % pour la réquisition des logements vides ;
  • 91 % pour le gel des loyers.

A vrai dire, le contraire eût été étonnant. A la question « Préférez-vous gagner plus que moins et cela aux frais d’autrui? », il y a peu de chance pour que les résultats ne soient pas positifs.

Résumons : la quasi-intégralité de ces étudiants se verrait volontiers et sans aucun scrupule se faire entretenir par  ces bourgeois qui les exploitent…. En apparence, il s’agit d’assurer une sécurité de base aux plus précaires d’entre eux. En réalité, l’objectif est de mettre à bas avec violence l’ignoble société capitaliste.

On peut rire de ces petits plaisantins. On peut aussi en être navré et, plus encore, s’en inquiéter.

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3 commentaires

Jean-Aymar de Sékonla 3 avril 2024 - 7:06

Le principe est simple: quand on ne crée pas de richesse, on la prend (vole) à ceux qui en créent…

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Boisgontier 3 avril 2024 - 10:52

La révolution permanente, c’est un instrument visant à instaurer des dictatures. Ceux qui la prônent, souhaitent la maintenir tant qu’ils ne sont pas au pouvoir. Mais, une fois en place, alors, évidemment, il n’est surtout plus question ni de révolution, encore moins permanente, ni même de simple contestation ou désaccord ! La révolution permanente est surtout un instrument de destruction entre les mains de nihilistes qui n’ont rien à offrir et qui n’ont aucun programme de société viable car c’est une chose d’imaginer une société utopique et c’en est une autre de construire une société viable dans laquelle les êtres humains peuvent s’exprimer et se différencier tout en respectant certaines règles car il n’est pas de société sans règles. Et si on refuse de se plier à certaines règles de bon sens, alors il faut vivre en ermite. Que tous ces trotzkistes-marxistes-léninistes-maoïstes aillent donc poursuivre leur vie dans ces paradis que sont la Russie, la Chine, la Corée du Nord, les nouvelles dictatures d’Afrique, (on regrettera sans doute que Pol Pot et les Khmers rouges n’existent plus 🥲), l’Iran des Mollahs, etc… ça nous fera des vacances! Mais, il y a de quoi enrager de voir que tous ces furieux qui sous d’autres régimes seraient très probablement des tortionnaires ou des contempteurs de la punition permanente, peuvent vivent correctement et s’exprimer sans crainte grâce à la liberté qu’accordent justement les régimes qu’ils éxècrent. Une telle ingratitude est abjecte. Sans doute, ces personnes devraient-elles faire une introspection voire une analyse et se demander ce qui, chez elles, ne tourne pas rond !

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Mathieu Réau 4 avril 2024 - 4:06

La révolution permanente n’est pas un outil visant à instaurer une dictature.
Historiquement, c’est le phénomène, courant, qui mène une dictature établie par une révolution à se purger régulièrement des dissidents présents en son sein. On peut citer comme très bons exemples la Terreur, en France, durant laquelle le Directoire menait régulièrement d’anciens camarades à l’échafaud pour divergences d’opinion qualifiées de manifestations contre-révolutionnaires ou la révolution culturelle en Chine par laquelle Mao, contesté en interne, a sauvagement nettoyé la société et fait taire ses opposants.
« Révolution permanente » dénonce ainsi l’instabilité politique d’un régime révolutionnaire et totalitaire qui, de fait, empêche une nouvelle société de s’installer durablement et de prospérer. C’est en mettant fin à cet état de révolution permanente qu’aussi bien Napoléon que Deng Xiao Ping, pour reprendre les mêmes exemples, mettront leurs pays sur la voie d’une prospérité jusque-là entravée par les incessants troubles internes.

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