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Les syndicats écrivent à Michel Barnier pour exiger un ministère de la fonction publique

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Dans un courrier adressé au Premier ministre le 13 septembre 2024, les huit syndicats « représentatifs » de la fonction publique – CFDT, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires et UNSA – « expriment leur attachement au maintien d’un ministère de plein exercice pour la fonction publique ». Ils ont été, semble-t-il, traumatisés par la constitution du gouvernement Attal qui, au départ, ne comptait pas de ministre de la fonction publique. Sans doute ne veulent-ils pas non plus d’un ministre placé sous la tutelle du ministère du Budget comme c’était le cas au début du premier quinquennat Macron en 2017.

Pour les syndicats, un ministère de plein exercice est « une condition indispensable à l’instauration d’un dialogue social de qualité ». Indispensable, mais non suffisante. Il faudrait, pour cela, que la rémunération des fonctionnaires progresse et que la réforme des retraites soit suspendue.

Ce courrier est stupéfiant à plusieurs égards. Tout d’abord, il fait fi des augmentations qui ont eu lieu dans la fonction publique et qui ont coûté 14 milliards d’euros (Md€) en deux ans. Il oublie aussi que le régime de retraite des fonctionnaires n’est toujours pas aligné sur celui des salariés du privé malgré la réforme récente et qu’il coûte excessivement cher aux contribuables.

Notre nouveau Premier ministre est un homme bien élevé. Il ne jettera probablement pas ce courrier à la corbeille. C’est pourtant tout ce qu’il mérite. N’est-il pas signé par des organisations qui, hormis la CFE-CGC et FO, ont appelé à voter pour le Nouveau Front populaire (NFP) lors des dernières élections, ou sinon à faire barrage au Front national (FN) ?

Or, comme le confirme le politologue Luc Rouban dans une étude sur le vote des fonctionnaires aux élections européennes et législatives de 2024, le vote en faveur du RN « s’est durablement installé » au sein des fonctions publiques. En effet, au second tour des législatives, le 7 juillet 2024, le RN a recueilli 36% des suffrages exprimés dans la fonction publique d’État, 39% dans la territoriale et 41% dans l’hospitalière. Pour Rouban, l’importance de ce vote RN signifie que « la gauche d’État » a disparu, y compris chez les enseignants.

Par conséquent, en appelant à faire barrage au RN et à voter en faveur du NFP, les syndicats de la fonction publique confirment qu’ils sont complètement déconnectés de leur base et qu’ils ne sont plus représentatifs. Pourquoi le Premier ministre devrait-il accorder la moindre attention à leur courrier ?

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5 commentaires

Jean-Aymar de Sékonla 19 septembre 2024 - 10:23

C’est une excellente idée, il pourrait s’occuper de la suppression du statut!

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louis 19 septembre 2024 - 11:59

il y a aussi dans les cartons :un ministere des animaux de compagnie ce qui n’est pas plus surréaliste mais pas moins car a l’heure ou la france ressemble au titanic sans l’orchestre sans di caprio non plus , no s syndicats qui sont une fois de plus a coté de la plaque nous sorte ce genre de niaiserie ; nous sommes chez ubu roi évidemment

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Duhamel 19 septembre 2024 - 3:19

Les fonctionnaires sont financés par ceux qui créent de la richesse , par veux qui produisent et qui vendent : le Privé. La moindre des choses serait que ces messieurs de la fonction publique s’alignent sur les conditions de leurs financiers. Primo , nous sommes a l’heure des economies alors disons STOP au financement des syndicats . Et messieurs les fonctionnaires commencez donc a respecter le temps de travail officiel de 35h . et mettons des jours de carence pour stopper les abus d’arrets maladie et autres .

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Duhamel 19 septembre 2024 - 3:28

Non il faut créé une institution de surveillance des fonctionnaires comme *la police des police* qui surveillera la pertinence des postes de travail , le respect des horaires et des journées de récupération !!!!

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Duhamel 20 septembre 2024 - 6:25

Non pas de ministere ! Mais un service comme la * police des polices * pour contrôler le fonctionnement et eviter les abus et exiger les 35 h .

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