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Les syndicats de la fonction publique ont du mal à comprendre la notion d’économies

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Le mot « économie » a plusieurs sens. L’un d’eux est « art de réduire la dépense ». Au pluriel, « économies » désigne « ce qui est économisé », c’est-à-dire non dépensé.

On le sait, le Gouvernement actuel, comme ses prédécesseurs, a le plus grand mal à faire des économies. Mais, il nous semble que, lorsqu’ils s’expriment, ses représentants ont compris la notion. Quant à passer à la pratique, c’est souvent une autre paire de manches…

Les syndicats de la fonction publique, eux, ne comprennent pas la notion d’économies, preuve, s’il en fallait encore une, de la déliquescence de notre système éducatif.

Nous le regrettons, le Gouvernement a abandonné l’idée d’instaurer trois de jours de carence en cas d’arrêt maladie pour les agents publics. En revanche, il persiste à vouloir réduire l’indemnisation des fonctionnaires en arrêt en passant le taux de remplacement à 90% (au lieu des 100% actuels). Cela permettrait, à niveau d’absentéisme inchangé, d’économiser 900 millions d’euros par an.

Personne ne s’étonnera que les syndicats de fonctionnaires s’opposent à cette mesure. Si toutefois elle était adoptée par le Parlement, lesdits syndicats demandent une compensation ! La CFDT réclame une amélioration de la couverture maladie « dont la perte de salaire », et l’UNSA et la CFE-CGC veulent rouvrir les « discussions sur la prévoyance ». Les syndicats arguent que près de 70% des salariés du secteur privé bénéficient du maintien de leur rémunération en application d’un accord collectif de branche ou d’entreprise, alors que rien n’est prévu pour les agents publics si le taux de remplacement venait à baisser. Ils demandent donc que les employeurs publics prennent en charge la différence.

Rappelons aux syndicats que la baisse du taux de remplacement a pour but de faire des économies. Si la baisse de la rémunération est compensée par l’État et les collectivités locales, où sont les économies ? L’alignement sur le régime du secteur privé qu’ils demandent n’a aucun sens puisque le coût de ce dispositif ne repose pas sur le budget de l’État – c’est-à-dire sur les contribuables – mais sur les entreprises et les salariés.

Nous suggérons plutôt aux syndicats de fonctionnaires de créer leur propre garantie de prévoyance qu’ils pourraient offrir à leurs adhérents, moyennant une cotisation individuelle volontaire. Ce serait un premier pas vers le salaire complet et la liberté de s’assurer. Et cela ne pèserait pas sur les contribuables.

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6 commentaires

Jojo 27 janvier 2025 - 10:24 am

Pourquoi un fonctionnaire ferait-il des économies ? Son emploi et la survie de son employeur ne sont pas en danger, et s’il manque de l’argent, il suffit d’augmenter les impôts.
Quand admettra-t-on que tous les citoyens sont foncièrement egoïstes et que les efforts et économies à faire sont très bien seulement s’ils touchent uniquement le voisin ?

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wurmser 27 janvier 2025 - 10:40 am

Instrumentalisation inappropriée et argumentaire un peu faible.
La question n’est pas de contribuer à la rationalisation des dépenses publiques qui passe par d’autres voies que la modification du contrat de travail et le rédacteur devrait s’intéresser à un dispositif largement répandu y compris dans des organismes gestionnaires de service public (maintien du salaire et compensation par l’AM après trois jours).
Nous n’obtiendrons ps une Fonction Publique de qualité en allant sur ce chemin. Par contre intéressons nous à l’efficience de celle-ci (lire le rapport Cour des Comptes sur “L’Accompagnement Social Généraliste …”

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Philbert Carbon 29 janvier 2025 - 11:05 am

Vous écrivez que “La question n’est pas de contribuer à la rationalisation des dépenses publiques” ! Nous pensons exactement le contraire : la question est bien celle-là et tous les moyens sont bons pour y parvenir.
Vous souhaitez “d’autres voies que la modification du contrat de travail” ! Pas nous qui pensons que la question du statut de la fonction publique est cruciale et qu’il faut le remettre en cause, y compris pour les agents actuels (pas seulement pour les futurs embauchés). D’autres pays l’ont fait et ne s’en portent pas plus mal, bien au contraire.

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BELTRAMIN 27 janvier 2025 - 12:19 pm

Alors compensons en supprimant les subventions et autres avantages accordés aux syndicats!

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Duhamel 27 janvier 2025 - 5:04 pm

Allez lire sur internet ce cite :
http://www.ifrap.org
Voici le montant distribué par l’état aux diverses associations !!!!!🤭 113 MILLIARDS !!!🫢🫢🫢🫢🫢info du *canard *
: subventions aux radios associatives 37,2 millions
: subventions au Cese. 40 millions
🙄🙄🙄🙄🙄🙄🙄🙄

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josé-arthur 27 janvier 2025 - 9:56 pm

Je rage en écoutant les journalistes parler de “partenaires sociaux”. Ce sont des dangers pour les entreprises et pour le pays. Combien de sociétés ont-ils tué depuis 1945?

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