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Les ports français sont parmi les plus mauvais du monde

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La Banque mondiale vient de publier l’édition 2023 de son indice de performance des ports de conteneurs dans le monde. Ce CPPI (pour Container Port Performance Index) compare le temps passé par les navires dans les ports.

Le décompte commence au moment où le navire arrive au mouillage jusqu’à sa sortie du port. Plus ce temps est court, mieux le port est classé. En 2023, c’est le port de Yangshan (Chine) qui tient la première place, suivi par Salalah (Oman) puis Carthagène (Colombie). Tanger (Maroc) est 4ème et Tanjung Pelepas (Malaisie) 5ème.

Et les ports français ? Il faut dérouler longtemps le classement pour en voir apparaître un, celui de Pointe-à-Pitre (94ème) en Guadeloupe. Nos ports d’outre-mer obtiennent d’ailleurs un meilleur classement que les métropolitains : Fort-de-France (Martinique) est 114ème ; Papeete (Tahiti), 176ème ; Nouméa (Nouvelle-Calédonie), 285ème ; Mayotte ,307ème.

Les ports français de Métropole se classent 215ème (Brest), 217ème (Bordeaux), 262ème (Nantes-St Nazaire), 354ème (Marseille) et 372ème (Le Havre) sur 405 ports notés par la Banque mondiale. Bref, ils sont dans les profondeurs du classement. Pour un pays qui a le deuxième espace maritime mondial derrière les États-Unis, et la troisième entreprise mondiale de transport maritime de conteneurs (CGA-CGM), c’est affligeant et inquiétant.

Rappelons que 80% du commerce mondial de marchandises (en volume) est transporté par voie maritime, et que 35% de ce volume (et 60% de la valeur commerciale) est transporté dans des conteneurs.

Les services de transport maritime par conteneurs suivent un horaire fixe avec des fenêtres d’accostage. Par conséquent, un programme perturbé parce que le port fonctionne mal, comme en France, entraîne des retards dans les expéditions, des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement, des dépenses supplémentaires, une réduction de la compétitivité du pays, une moindre croissance économique.

Cette piètre performance des ports français s’explique par une modernisation insuffisante, une mainmise des syndicats (essentiellement la CGT) qui organisent des grèves à répétition, et une réglementation tatillonne.

Pour remédier à la situation, le Gouvernement n’a rien trouvé de mieux, dans le projet de budget pour 2025, que d’instaurer une « taxe exceptionnelle » sur les grandes entreprises de fret maritime (c’est-à-dire CMA-CGM, c’est la seule), dont il espère tirer 500 millions d’euros.

Taxer plutôt que réformer, tel semble être la devise de Monsieur Barnier !

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