Concurrence à la gauche de la gauche : après la proposition communiste d’interdire des « licenciements boursiers », c’est au tour des Ecologistes de pousser, par le truchement d’une commission d’enquête, à une « politique industrielle et économique » accrue.
Les députés écologistes ont déposé le 17 février une proposition de résolution (n° 971) tendant à « la création d’une commission d’enquête sur les défaillances des pouvoirs publics face à la multiplication des plans de licenciement ». Cette résolution, présentée par Benjamin Lucas-Lundy, peut être résumée comme suit :
- Nous assistons à la multiplication des plans sociaux et des fermetures d’usines « sans scrupules » de la part des sociétés multinationales. C’est un premier point inacceptable, qui fait jonction avec la proposition communiste (n° 694) déposée à l’Assemblée nationale le 3 décembre dernier pour interdire les « licenciements boursiers » (voir notre article du 17 février 2025). La situation est encore plus scandaleuse lorsque les entreprises font par ailleurs des bénéfices et surtout distribuent des dividendes à leurs actionnaires.
- La situation est également choquante au regard des aides publiques reçues par ces entreprises : « Loin de servir l’emploi et la compétitivité, les aides entraînent une logique spéculative qui enrichit les actionnaires tout en détruisant le tissu industriel national ».
- Quelles sont les causes de la multiplication des plans sociaux ? Pêle-mêle, le « transfert des richesses vers les actionnaires », on vient de le voir, la flexibilité accrue des licenciements, la précarisation du salariat, la « croyance aveugle dans le marché » par les politiques économiques depuis 30 ans. Mais surtout l’absence de conditions imposées aux entreprises qui bénéficient d’aides publiques.
Il en est résulté une « accélération de la destruction du modèle social français » (sans doute ne dépense-t-on pas assez dans notre pays ?) et en définitive une « trahison du pacte républicain ». Dès lors, comme disait le grand Vladimir Ilitch, que faire ?
Du constat écoulent les solutions : « proposer des mesures pour mettre fin à cette logique de subventions sans contrôle », « repenser en profondeur l’intervention de l’État dans l’économie pour protéger l’intérêt général », utiliser l’argent public « au service de la relocalisation, de la transition écologique et du renforcement de l’industrie française, et non au service des dividendes des multinationales », enfin « réarmer la puissance publique pour qu’elle soit un acteur central de la politique industrielle et économique ».
La résolution déposée par les députés Ecologistes démontre une nouvelle fois leur méconnaissance totale des réalités en général et du monde de l’entreprise en particulier. L’auteur de la proposition, Benjamin Lucas-Lundy, ne semble d’ailleurs jamais avoir mis les pieds dans l’ignoble secteur marchand. Il est vrai qu’il a été élu député à l’âge de 31 ans, qu’il est un ancien dirigeant des Jeunesses socialistes et un homme politique professionnel (le site de l’Assemblée précise « personne diverse sans activité professionnelle »). C’est lui qui, le 4 février, interpellait le directeur général de Renault : « Est-ce que vous pensez que moralement, intellectuellement, par la force de votre travail, vous valez 260 travailleurs ? »…
Là où les écologistes ont raison, c’est lorsqu’ils dénoncent les subventions aux entreprises. Là où ils ont tort, c’est lorsqu’ils entendent maintenir les aides publiques au motif de les « flécher », accroître l’interventionnisme et pérenniser le « modèle social français » qui est la cause de ce qu’ils dénoncent.
6 commentaires
” Nous assistons à la multiplication des plans sociaux et des fermetures d’usines « sans scrupules » de la part des sociétés multinationales.”
pour les délocaliser dans des pays…. où des gens souvent plus pauvres acceptent de travailler pour moins cher…
ah…
le problème des écologistes et des défenseurs des plus pauvres…
c ‘est que l’argent est encore un bon estimateurs des impacts écologiques..
et que la liberté économique donne une chance aux plus pauvres!!!
Or ce sont eux qui veulent faire un bilan humaniste environnemental universel..
un écologiste reste un type qui enlève sa poubelle de devant sa porte pour la mettre devant la vôtre…et fait un bilan environnemental… focalisé sur son entrée..
l’écologisme ne peut échapper à l’arbitraire donc au subjectif..
le mieux écologique n’est pas défini..
SAUF… baisser le niveau de vie ( à technologie égale!) et baisser la population..
l’écologisme politique repose sur l’idée fausse que l’on puisse définir un mieux non arbitraire… et ça aboutit au fait qu’ on est toujours le vrai écologiste face au faux écologiste..
amsi enfin!! on a une idéologie qui se prétend” humaniste” et qui dit que le monde est surpeuplé!!!!
pourquoi cette tolérance!!!
u
.
Benjamin LL a trouvé la solution: remplacer chaque grand patron par 260 “travailleurs”.
Quel grand esprit!
Encore un donneur de leçon dans toute sa splendeur qui n’a jamais travaillé de sa vie !!
STOP STOP STOP
Y EN A ASSEZ !
Les communistes sont une minorité dépassée, nostalgique de son pouvoir d’antan, et qui fait et propose tout et n’importe quoi pour essayer de survivre. Les écolos prennent le même chemin parce que leurs agissements et mensonges trompent de moins en moins ceux qui les écoutaient. Le bruit et la fureur qu’ils émettent ne font qu’accompagner leur naufrage électoral.
Combien cette gauche a-t-elle crée d’emplois ?
Les brillants “compagnons” de la CGT sont assurément les plus plus illustres démolisseurs d’entreprises !!!
Mais si nos écolos sont si capables et intelligents pourquoi ne créent ils pas des entreprises ? Ou les travailleurs seraient payés double et ne feraient que 32h ?