Les syndicats de la fonction publique s’agitent contre toute tentative de faire bouger le « mammouth ». Dans un courrier adressé au ministre Guillaume Kasbarian, ils dénoncent le « plan de lutte contre l’absentéisme » (hausse du nombre de jours de carence et baisse du taux de remplacement), exigent l’abandon de la réforme Guerini (rémunération au mérite, assouplissement des modalités de licenciement pour insuffisance professionnelle, suppression des catégories A, B et C), et en profitent pour réclamer des augmentations salariales.
Pendant ce temps-là, les cadres dirigeants des communautés de communes, communautés d’agglomération, communautés urbaines et métropoles, réunis au sein de l’ADGCF, ont réclamé lors de leur assemblée générale qui s’est tenue mi-octobre au Havre, une réforme du statut de la fonction publique territoriale.
L’enquête menée auprès des adhérents révèle que ceux-ci sont 68% à estimer que « le statut n’est plus un facteur d’attractivité pour les candidats à l’emploi dans les collectivités ». Ainsi 63% en réclament la modernisation et 30 % en exigent même une réforme profonde. Malheureusement, une majorité des directeurs généraux d’intercommunalités est encore favorable à un maintien du statut.
Pourtant, 51% d’entre eux reconnaissent que le statut ne protège pas des pressions politiques et 60% pensent qu’il complexifie la gestion des compétences. Ils estiment que la rigidité du statut ne répond plus aux besoins des administrations locales, notamment en termes d’embauche de profils adéquats, et qu’il doit être adapté à « un management plus contemporain et donc plus individualisé des ressources humaines ».
Les managers territoriaux formulent quelques propositions comme la facilitation des mobilités entre les trois fonctions publiques mais aussi avec le secteur privé, la simplification des procédures disciplinaires ou encore la possibilité de s’émanciper des quotas en matière d’avancement et de promotion interne.
Pourquoi, mesdames et messieurs les directeurs généraux d’intercommunalités vous arrêtez-vous en si bon chemin ? Pourquoi ne réclamez-vous pas purement et simplement la suppression du statut ? Craignez-vous à ce point de le perdre ?
Allez, encore un petit effort, vous êtes au milieu du gué, l’autre rive n’est plus très loin.
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que ceux qui utilisent les syndicats les paient; ils faut en virer une bonne partie : ils cassent l’outil de travail……