Lors de l’ouverture du congrès annuel de l’Assemblée des départements de France (ADF), son président, François Sauvadet, a, fait rare, prononcé une déclaration sur l’importance de la maîtrise des dépenses des départements.
Souhaitant faire preuve de bonne volonté, le président du conseil départemental de la Côte-d’Or a tenté d’amadouer le Gouvernement et de recréer un dialogue entre les deux parties. La hausse des prix de l’alimentaire et de l’énergie, ajoutée à l’indexation des prestations sociales sur l’inflation, fait, en effet, croître dangereusement les dépenses des départements s’agissant des travaux de voirie, des cantines scolaires ou du versement du RSA par exemple.
Elliptique, l’ancien ministre a notamment déclaré vouloir « faire un effort de maîtrise de la dépense publique, mais pas au détriment de nos actions ».
Certes, les départements ne sont pas maîtres d’une grande part de leurs dépenses et de leurs recettes, mais est-ce à dire qu’ils seraient prêts à mettre en œuvre, a minima, le non-remplacement d’un fonctionnaire territorial sur deux partant à la retraite, à auditer l’ensemble des services départementaux pour mieux allouer les effectifs, à embaucher davantage de contractuels ou à externaliser un maximum de services ?
Un tel effort demeure peu probable, la trajectoire du Gouvernement prévoyant une augmentation des moyens alloués aux collectivités de 4,3%, soit 0,5% en dessous de l’inflation (ce qui n’a pas été le choix retenu pour le montant des prestations sociales).
Il se susurre d’ailleurs que le Gouvernement va mettre en œuvre le bouclier énergétique pour les départements et les régions, accentuant d’autant la dépense publique en direction des collectivités.
Alors qu’aucune vraie rationalisation d’envergure de la dépense publique locale n’a eu lieu depuis les lois Deferre, les quelques économies de bouts de chandelles demandées par l’Exécutif ont donc peu de chance de permettre de régler le problème du déficit et de relâcher l’étau qui enserre le contribuable.
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Les griffes se referment, les Départements vont très bientôt disparaître aux seuls profits des nouvelles grandes régions. La messe est en train de se dire. Inutile de se voiler la face.