Mercredi 22 novembre, le premier ministre des Fidji, Sitiveni Rabuka, a déclaré devant le Parlement que son pays se tenait prêt à s’ouvrir aux investissements chinois s’agissant de la rénovation de ses infrastructures portuaires et de ses chantiers navals.
Constatant la faible compétitivité de son industrie en la matière, il avait déjà rencontré, la semaine dernière, le leader chinois, Xi Jinping, pour attirer les capitaux de l’Empire du Milieu dans son pays. Satisfait de la coopération économique entre les deux nations, le chef du gouvernement de l’archipel s’est contenté d’évoquer le fait qu’il anticipait « une collaboration potentielle avec la Chine dans le cadre de cette entreprise ».
En revanche, concernant la gestion de sa sécurité, et singulièrement sur les questions de défense nationale, le dirigeant de cette petite île du Pacifique s’est montré beaucoup plus prudent, préférant s’en remettre à l’Australie et, in fine, aux États-Unis.
Au début de l’année dernière, Pékin avait signé un traité de coopération sécuritaire avec les Îles Salomon, prévoyant le déploiement de troupes chinoises sur le territoire de l’archipel. Une présence d’ailleurs globalement très mal acceptée puisque des émeutes antichinoises avaient éclaté dans le pays il y a deux ans.
Les États-Unis avaient alors débloqué un fonds de 810 M€ pour le développement des îles du Pacifique, terrain de jeu favori des chinois, qui tentent d’avancer leurs pions dans cette région du monde en contournant l’Australie, pilier de l’Occident dans le pacifique Est.
De nombreux petits pays sont alors tentés de mettre le doigt dans un engrenage qui met à mal leur souveraineté. Au Vanuatu, par exemple, l’entièreté du commerce de détail a été accaparé par des migrants venus du Fujian, leur permettant d’inonder le pays de produits manufacturés importés de leur pays d’origine (40 % du total).