Non, ce n’est pas le titre d’un nouveau roman policier mais un constat. Le gouvernement de Gabriel Attal, annoncé le 11 janvier 2024, ne compte pas de ministre de la Fonction publique.
Les syndicats en sont tout ébaubis. Céline Verzeletti, de la CGT Fonction publique, a déclaré : « Plus de ministère de la Fonction publique. Si on doutait du peu d’intérêt de Macron pour la fonction publique et ses prérogatives, eh bien là , ce n’est plus permis ». Luc Farré, secrétaire général de l’Unsa Fonction publique, est sur la même longueur d’onde : « Pas de ministre de la Fonction publique de plein exercice à ce stade, les services publics et les agents publics ne seraient donc pas une priorité pour ce nouveau gouvernement ? ». Quant à la Fédération CFE-CGC des services publics, elle affirme que « seul un ministre peut conduire les grands chantiers pour les 5,6 millions de fonctionnaires et contractuels avec les syndicats. Sans cela, c’est un mépris et une défiance de l’exécutif vis-à -vis des agents publics ».
L’ancien titulaire du poste, Stanislas Guerini avait annoncé une vaste réforme de la fonction publique pour le mois de février de cette année. Sera-t-elle maintenue ou abandonnée ?
Il faudra attendre quelques jours encore pour le savoir, car si la fonction publique n’a plus de ministre de plein exercice, elle aura prochainement son ministre délégué ou son secrétaire d’État. Selon les rumeurs qui circulent sur la rive gauche de la Seine, la fonction publique ne devrait pas être rattachée au ministère des Finances. Dépendra-t-elle du grand ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités de Catherine Vautrin ? Sera-t-elle rattachée directement à Matignon ?
Emmanuel Macron aime innover dans l’intitulé des ministères. N’a-t-il pas inventé le ministère du Plein emploi, ceux de la Souveraineté industrielle et numérique, de la Participation citoyenne, de la Mémoire, de la Diversité, de la Citoyenneté, de l’Autonomie, de l’Engagement, de la Biodiversité, de la Santé au travail, de la Souveraineté alimentaire, de l’Égalité des chances, etc. ? Ne pourrait-il pas cette fois nommer un ministre délégué à la Réduction de la sphère publique ? Ou un secrétaire d’État à la Suppression du statut de la fonction publique ?
5 commentaires
Si seulement il le faisait et agissait en ce sens!!
Aucun risque c’est un énarque ! !!
Ce qui est étonnant, c’est qu’il y ait un ministère de la fonction publique. J’ai adoré la sortie de Madame CGT évoquant des PREROGATIVES : « Si on doutait du peu d’intérêt de Macron pour la fonction publique et ses prérogatives ». Les fonctionnaires ne seraient-ils pas des travailleurs comme les autres ?
A quand la fin du financement des syndicats avec nos impôts ?
Macron innove dans l’intitulé des ministères, ça l’occupe et c’est dans le droit fil de son mode de fonctionnement : beaucoup de mousse…
Personne na remarqué qu’il n’y avait pas de ministre du secteur privé…!