Une tribune récente prétend que le Conseil constitutionnel serait « de droite ». Un qualificatif qui se veut infâmant, mais qui est erroné.
Nous avons plusieurs fois relevé combien la composition du Conseil constitutionnel était défectueuse (voir nos pendules des 8 décembre 2024 et 18 février 2025). A vrai dire, il n’est pas certain qu’il existe un seul constitutionnaliste qui en soit satisfait. Nous n’en avons pas moins été surpris par une tribune parue dans Libération (4 avril 2025).
Le titre est sans détour : « Conseil constitutionnel : la préservation de l’état de droit confiée à un “club de retraités” de droite ». A lire, on comprend qu’un double reproche est fait à la haute juridiction : celui d’être non seulement un cénacle de barbons, mais en plus et surtout unilatéralement « de droite », par conséquent suspect de partialité.
Les deux auteurs, le juriste Jean-Louis Bessis et l’ancien membre de la CNIL, le socialiste Maurice Ronai, parlent d’un affaiblissement de l’institution en raison des dernières nominations, « notamment celle indécente de son président », qui seraient loin d’être des « personnalités incontestables ».
C’est à juste titre qu’ils relèvent combien les profils sont politiques – cinq anciens ministres sur neuf membres nommés – plutôt que juridiques. Ils relèvent encore un âge moyen élevé – 72 an – et le fait que le Conseil soit « désespérément masculin » – aux deux tiers (comme si le genre faisait la compétence…).
C’est la suite de la tribune qui vaut son pesant d’or. Les auteurs dénoncent un « monolithisme » inconnu dans l’histoire de l’institution, car les membres auraient été nommés par des autorités –président de la République et présidents des assemblées – représentant « toutes les nuances de la droite ». Vraiment ?
Reprenons les noms des trois derniers arrivants : Philippe Bas est indéniablement un ancien sénateur de droite modérée nommé par un président du Sénat qui appartient à la même nuance politique. Richard Ferrand a été nommé président du Conseil par son ami Emmanuel Macron (un homme de droite ?), c’est un ancien socialiste appartenant maintenant à la gauche de la macronie. Quant à Laurence Vichnievsky, nommée par Yaël Braun-Pivet (ancienne socialiste appartenant elle aussi à la gauche de la macronie), c’est une ancienne magistrate qui a adhéré aux Verts puis au Modem : une femme de droite ?
De deux choses l’une : soit les auteurs de la tribune se sont lourdement trompés, soit ils partagent une conception très particulière de la notion de « personnalité incontestable », c’est-à-dire si l’on comprend bien (très) « à gauche » sous peine d’être vitupérée comme « de droite »…
11 commentaires
Ces gugusses rêvent évidemment d’un CC composé. de “personnalités” d’extrême gauche !
“comme si le genre” : Etes vous obligé d’utiliser ce terme inepte . Voila comment ceux qui se réclament libéraux, de droite perdent le combat : ces mouvements abdiquent devant les mots , devant les idées perverties (la théorie du genre n’a aucun fondement scientifique, c’est une construction purement idéologique) . Elle est là l’abdication totale , le refus de combattre . Elle est là quand on accepte les termes d’ultra libéralisme , de néo libéralisme , de genre, d’inclusion, de durable et autres fadaises . Maintenant le sujet qui nous préoccupe. Le seul extrême en France est la gauche , qui règne en maître , avec sa presse prête à fondre sur tout dissident à la doctrine . En face , que des poltrons qui tremblent d’être traités de fascistes et qui viennent réclamer (en vain) leur certificat de bonne conduite. Mais pour la gauche le bien est de gauche , et donc personne n’est assez de gauche . Nous nous réveillerons le jour ou un politicien osera dire que la gauche, toute la gauche (et dieu sait si chez nous elle est vaste ) est extrémiste, cela crève les yeux , à chaque élection , elle fait le pacte . Nous perdrons tant que nous aurons une droite honteuse de l’être . Alors soyez courageux , pitié , n’utilisez pas les mots inventés par d’autres pour vous diluer dans leur néant et battez vous pour les vôtres .
De nos jours, pratiquer le bon sens et voir la réalité des choses pour essayer de proposer des mesures efficaces, ce n’est plus rentable. Il est bien préférable de sortir quelques énormités ou informations orientées et polémiques, elles auront un impact positif sur une partie de l’opinion et procureront beaucoup plus d’attention à celui qui les aura émises. Cet article en est la preuve, si ces deux inconnus du grand public avaient fait une analyse juste et sensée des membres du Conseil Constitutionnel, qui en aurait parlé ?
Ces cours suprêmes sont effectivement un club fermé de retraités “recasés” plus socialistes que juristes !
C’est aussi une façon de leur faire prendre des décisions de gauche
Des gauchistes appelés de droite? La gauche perd de plus en plus le peu de raison qui lui reste!
Libération est un immonde torchon gauchiste avec un milliardaire comme principal actionnaire et de surcroît largement subventionné. Un truc inutile, en résumé.
Ils savent parfaitement que c’est erroné. Le terme est voulu. Ainsi, ils font pression sur ces membres qui, bien sûr, trouveront insupportables d’être qualifiés “de droite”, et feront tout ce qu’il faut pour prouver qu’ils sont de gauche, ce qui ne leur posera aucun problème puisque c’est le cas.
C’est du même niveau que le footeux qui se roule par terre alors qu’il n’a été qu’effleuré ; la prochaine fois, l’arbitre sifflera en sa faveur, puisque les simulations ne sont pas sanctionnées. Comme pour nos dirigeants politiques : où qu’ils se trouvent, jamais coupables de rien).
A croire qu’être de gauche procède d’une longue maladie dont on ne guérit pas . Lorsqu’ils n’ont rien à se mettre sous la dent ils s’inventent des sujets pour montrer à ces gueux de droite qu’ils pensent .
Rien que la lecture des âneries qu’ils professent devrait dissuader tout apprenti de les rejoindre.
Et tant pis si je vais rejoindre de mes amis sur le mur des cons.
Notre humanisme est devenu nôtre première faiblesse !
On suppose que les nostalgiques de Pol-Pot et de la “démocratie centralisé” qui pullulent au NFP désireraient remplacer la Conseil Constitutionnel par un Soviet Suprême ou un Comité de Salut Public (avec certainement leur Lider Maxmio à sa tête). Ca devient vraiment fatigant cette rhétorique gauchiste ânonnante… d’autant que le CC est vraiment un repaire de 50 nuances d’euro-socialisme sous la direction de M. Fabius.