Le week-end dernier, du 20 au 22 octobre 2023, se sont tenues les Journées nationales de la réparation. Pour leurs organisateurs, il « est urgent de réduire nos déchets et de limiter l’exploitation des ressources naturelles pour préserver notre environnement ». S’ils font le constat que la réparation se généralise, grâce à des initiatives citoyennes (repair cafés, ressourceries et recycleries…), entrepreneuriales et gouvernementales (loi AGEC, bonus réparation, indice de réparabilité), ils regrettent cependant que « seulement 33 % d’entre nous font réparer leurs objets ».
Ils veulent donc profiter de ces journées pour convaincre davantage de Français de donner une seconde vie au petit électroménager, au matériel informatique, aux vêtements et aux chaussures, aux articles de sport, au petit mobilier, aux objets de valeur, etc. Curieusement la voiture ne fait pas partie de la liste. Pourtant, vu son prix, ne devrait-elle pas être un des objets à garder le plus longtemps possible ?
Au contraire, de récentes déclarations gouvernementales et dispositions légales nous incitent – voire nous contraignent – à changer nos véhicules thermiques pour des électriques : bonus ou malus à l’achat d’une voiture, leasing social permettant de disposer d’un véhicule électrique à 100 € par mois, mise en place de zones à faible émissions (ZFE) à partir de 2024, etc.
Comme l’écrit Gaëtan Mangin, enseignant à l’université d’Artois, nous assistons « à une épuration de grande ampleur du parc automobile, qui traduit une conception pour le moins enchantée des mobilités électriques présentées comme salvatrices ».
Pour sa thèse de sociologie, qu’il a soutenue en 2022, Mangin a interrogé des personnes qui possèdent et utilisent une voiture âgée de plus de 20 ans. Dans une large majorité, écrit-il, « les propos des usagers de vieilles automobiles expriment une rhétorique du réemploi opposée à la production et la consommation de masse ». Comme le dit l’un de ces automobilistes : « Il n’est pas évident d’expliquer à nos chers écolos que conserver et faire rouler une “vieille” auto à la place d’en fabriquer une neuve permet d’économiser des hectolitres d’eau, des kilos d’acier, de caoutchouc et de plastique, etc. C’est tout le problème de ne s’en tenir qu’à la pollution des gaz qui sortent de l’échappement, plutôt que d’analyser le cycle de vie total, de la fabrication au recyclage en passant par l’usage… ».
Comme l’a déjà montré l’IREF, les véhicules électriques sont polluants. Leur consacrer des milliards d’euros de subventions comme nous le faisons actuellement est un non-sens écologique et économique.
6 commentaires
La citation du jour: « Le bon sens est le système immunitaire de la pensée » (Oncpicsou)
… et nos « zelites » souffrent d’une grave déficience immunitaire, vous venez d’en faire à nouveau la preuve !
Vous avez oublié que pour consommer encore plus d’automobiles, on nous impose une transition en douceur : d’abord l’hybride, puis le tout électrique. Il y aura ensuite la pile à combustible à hydrogène très consommatrice de métaux rares et autres matières premières asiatiques, et après seulement le moteur à hydrogène assez similaire à celui que l’on connaît. La technologie est prête, mais il faut d’abord consommer et saturer les marchés…
Bien sûr qu’il faut garder ses objets le plus longtemps possible et donc d’avoir de bons produits à acheter: à nous de nous organiser pour avoir l’info sur la qualité de nos achats ( et pas que sur le vin où on ne manque pas d’info!!)
Il faut donc supprimer ces décisions de déséquilibre de marché en particulier sur les véhicules
Laissons le choix aux acheteurs de préférer l’énergie qu’ils utilisent
Personnellement j’ai décidé d’arrêter le financer les ayatollahs gaziers et pétroliers en achetant un véhicule électrique et en conservant mon bien vieux diesel, qui doit pouvoir durer encore une ou deux dizaines d’années pour les quelques longs trajets à faire dans l’année
On peut dire aussi sauf pour les compteurs d’électricité et de gaz des particuliers qui ont tous été mis à la benne alors qu’ils étaient en parfait état de marche.
De là à penser que les compteurs dits « intelligents » :
1. Ont été imposés pour faire fonctionner une usine dans la circonscription de Mme Royal (les Linky, et d’ailleurs ce fut insuffisant car l’usine périclite).
2. Sont le vecteur d’un rationnement planifié de l’énergie (voir l’expérimentation « volontaire » de bridage d’alimentation électrique dans certaine région).
3. Sont un moyen de prise de contrôle politique de la vie des gens sous couvert de « vertu » écologique (qui finit par justifier absolument n’importe quoi) par les Khmers verts.
Macron veut nous imposer la voiture électrique à tout prix, c’est le cas de le dire ! Visiblement il ne comprend rien à ce qui est en train de se passer. Les fabricants de moteurs thermiques et tous leurs sous traitants vont mourir s’ils ne réussissent pas à se transformer mais comment ? Les véhicules électriques polluent autrement que les thermiques mais ils polluent. De plus pour les fabriquer il faut des métaux surtout fournis par les Chinois qui de ce fait nous tiendront par la barbichette, ensuite y aura t il une production d’énergie suffisante pour recharger un parc toujours grandissant ? Tous les ménages auront ils les moyens de s’acheter une voiture électrique ? Si j’ai bien compris la voiture à 100€ par mois est une tromperie et pour finir il y a plusieurs millions de kilomètres de fil à remplacer et développer pour alimenter la planète. Nous vivons dans un monde de fous où plein de gens ont des idées sur tout mais qui ont surtout des idées…
Oui les discours écolos du moment sont pleins de contradictions, je garde toujours mes objets quels qu’ils soient aussi longtemps que je peux les réparer, ça compte aussi pour ma voiture et mon chauffage aucune raison de les changer juste pour passer à l’électricité, concernant les voitures électriques j’ai depuis le début l’impression bizarre qu’on veut nous empêcher de circuler.