La Cour des comptes a rendu public mercredi 9 mars son rapport, réalisé à la demande de la commission des Finances du Sénat, sur la préparation et la mise en œuvre du plan de relance, plan engageant 100 Mds€ de crédits au total divisés en trois grands volets : transition écologique (30,4 Mds€), compétitivité (34,4 Mds€) et cohésion sociale et territoriale (35,7 Mds€).
Pour commencer, la Cour relève que « la porosité du plan de relance avec d’autres plans ou programmes en cours conduit à un affaiblissement de la lisibilité de France Relance et de ses mesures ». En clair, le plan se chevauche avec d’autres dispositifs et certaines de ses mesures ne relèvent pas de la relance, comme l’augmentation des capacités d’accueil de l’enseignement supérieur ou la subvention à France Compétences. D’autres encore s’apparentent à des mesures d’urgence comme la compensation des pertes de recettes des collectivités locales.
La plus haute juridiction financière déplore également l’absence d’une liste exhaustive des dispositifs mis en œuvre par le plan, rendant son évaluation difficile. A la fin de l’année dernière, 70 Mds€ de crédits avaient déjà été engagées et 42 Mds€ consommés, la mise en œuvre des crédits de paiement devant s’étaler jusqu’en 2026.
Etant donné que le plan visait un retour au niveau de l’activité d’avant crise mi-2022 et que cet objectif a été atteint au troisième trimestre 2021, la Cour recommande une plus grande sélectivité de l’usage des fonds et juge sévèrement la pérennisation de certains dispositifs coûteux, la trajectoire de retour à l’équilibre des finances publiques ne semblant plus être qu’un vague souvenir pour nos dirigeants.
Peut-être faudrait-il tout simplement arrêter là les frais et cesser de creuser la dette publique. Et ce d’autant plus que, comme l’a indiqué Pierre Moscovici, le président de la Cour, la mise en œuvre du plan de relance pourrait accentuer l’inflation et les tensions sur les approvisionnements.
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Macron se fou complètement du rapport de la Cour des Comptes et mes ministres, ses Macronautes, se contrefoutent du rapport de la Cour des Comptes.
Le rapport de la Cour des Comptes n’est qu’un épiphénomène, accessibles à ceux qui ne l’appliquent pas…
La Cour des Comptes est le siège de l’inutile qui nourrit ses Énarques, repus et satisfaits de leurs inutilités légendaires qui se reproduisent dans les promotions annuelles sans aucune remise en question …
Les Rapports, s’empilent dans les ministères et hautes administrations, pour devenir des sources de connaissances puisées par nos Historiens soucieux de comprendre ce qu’est le contenue de L’INUTILE….
Ainsi se constitue l’un des bastions de notre République… : La Richesse de l’Inutile.