Dans un article bien argumenté et publié sur le site de l’IRDEME, Yves Buchsenschutz s’interroge, à juste titre, à propos des retraites et de la hausse de l’inflation : quid des 13 millions de retraités français qui émargent à l’AGIRC-ARCO ? Le gouvernement a annoncé la revalorisation de la retraite de base pour faire face à l’inflation. Rien pour les autres retraites. Yves Buchsenschutz tire le signal d’alarme. Il s’adresse au gouvernement, à la CNAV, aux dirigeants d’AGORC-ARRCO, aux « partenaires sociaux »… Mais, on le sait, ce qui les accapare tous en ce moment c’est la sempiternelle rengaine sur l’âge de départ à la retraite. Le reste n’a pas d’importance. Ce n’est pas étonnant. Comme l’Iref l’a déjà écrit, , les retraités n’ont pas la possibilité d’accéder à la qualité officielle de « partenaire social » car elle leur est refusée par le front uni des deux partenaires déjà en place, avec la collusion d’un Gouvernement qui ne veut rien entendre. Et ce n’est certes pas le fait du hasard, de ne compter aucun retraité élu ès qualités parmi les 175 membres du CESE, aucun parmi les 41 membres du Conseil d’orientation des retraites, aucun non plus parmi les 5 membres du comité de suivi des retraites, aucun parmi les 20 administrateurs de la plus importante Caisse de retraite complémentaire, l’Agirc-Arrco.
D’ailleurs, la gouvernance de l’institution Agirc-Arrco à son plus haut niveau– président du conseil d’administration + directeur de cabinet + directeur de la communication – est largement investie par des gens dont la carrière s’est souvent déroulée à l’abri ou aux frontières de la sphère publique, soit directement dans la fonction publique, soit dans des entreprises publiques ou encore dans des entités « sociales » à forte réglementation publique qui n’appartiennent pas véritablement au secteur des entreprises privées. Il s’agit de personnes dont les futures retraites ne sont pas impactées par toutes ces pertes de pouvoir d’achat. Il n’y a donc pas grand-chose à attendre pour les 13 millions de retraités affiliés…
6 commentaires
La non considération des retraités est effectivement à son comble.
Les retraités sont pourtant une richesse pour le pays.
Attention de ne pas arc-boutr cette catégorie de français.
Le réveil risquera alors d’être dur pour nos élites.
Nous sommes actuellement en campagne des législatives,ne pas hésiter de parler de cette discrimination auprès des candidats notamment LREM.
Pour ma part une explication de texte franche a été faite avec le candidat de la majorité présidentielle dans la première CIRCO de l’YONNE.
Cela fait déjà de nombreuses années que tout est fait pour les Parisiens et pour tout ce qui est services publics et on demande aux autres ceux qui payent pour tous ces services à trimer toute leur vie pour les avantages de ces premiers. Est-ce un hasard de trouver autant d’employeur qui recherchent des salariés quand on peut admirer à longueur d’année le glandage des politiques, des services publics et de tout ce qui y est lié. Reste aussi la catastrophe des 35 h dont plus personne veut parler et celle de l’argent gratuit de Macron qui à fini par détruire ce qui reste encore comme énergie au travail. Puisque l’argent est gratuit et que les services publics sont loin des 35 h particulièrement visible pourquoi les autres doivent se décarcasser ? même les service de santé et en particuliers le corps médical de ville s’y est mis ce qui accentue encore et toujours les problèmes de la société. Tout cela est déjà particulièrement grave faut-il encore que les médias bien pensants étale à longueur d’année la très grande richesses et ses beuveries, des retraites de certains sportifs essentiellement à 30 ou 35 ans, enfin tout ce qui sert bien à décourager le travail. Cela est devenue une culture Républicaine qui s’est emparé d’une grande partie de l’UE grâce toujours et encore à tous ces services dits publics qui relèvent des services de l’UE. L’exemple vient d’en haut cela existe toujours comme étant le meilleur exemple.
Scandale sans nom en effet que le blocage des retraites AGIRC-ARRCO depuis des années. Retraité à présent, j’ai pourtant assuré par mes cotisations la retraite de mes prédécesseurs, indexée (à peu près) sur l’inflation, même dans les années 70 et 80 quand celle-ci dépassait parfois les deux chiffres… Le contrat était que nous aurions le même traitement de nos pensions de retraite lorsque ce serait notre tour, non ??? Sans parler de la CSG, qui vient même amputer nos pensions non revalorisées…
Le pouvoir d’achat des retraités du secteur privé n’intéresse pas grand monde, les dirigeants de l’Agirc-Arrco sont très probablement à l’abri du besoin et de nos contingences. Les syndicats très orientés par le secteur public où ils trouvent la majorité de leurs adhérents ne se bousculent pas pour améliorer nos pensions, ils sont plus intéressés par celles des fonctionnaires et des entités comme la RATP, la SNCF et EDF dont nous payons une partie par le biais des factures.
Tout cela n’augure rien de bon et le gouvernement ainsi que les parlementaires ne pensent à nous qu’au moment des élections.
J’aimerais comprendre la raison pour laquelle autant de retraités ont voté Macron, alors qu’ils avaient déjà eu un coup de poignard dans le dos avec la hausse de 13% de la CSG CRDS au début du 1er quinquennat ?
Ceci est une véritable scandale : les retraités du privé, ces qui ont fait tourner l’économie des pays, n’ont pas droit à la parole, seuls les salariés et cadres du public sont autorisés à s’occuper de nos retraites. C’est un comble ! La France est devenu un pays soviétisé !!