En octobre dernier, l’Assemblée nationale a adopté un texte prévoyant que 100% des Français aient accès à une identité numérique gratuite en 2027, sans toutefois que cela soit obligatoire.
L’objectif n’est pas près d’être atteint. Selon Anne-Gaëlle Baudouin, la directrice de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), 560 000 personnes ont aujourd’hui créé leur identité numérique sur France Identité, soit moins de 1% des Français.
Rappelons que France Identité est une application qui permet, notamment, de disposer, sur son smartphone, de sa carte d’identité et de son permis de conduire, mais aussi de s’authentifier en ligne de manière sécurisée et de créer des justificatifs d’identité.
Après une expérimentation lancée dans trois départements en novembre 2023, l’application a été généralisée à partir de la mi-février 2024. En un peu plus de trois mois, elle a donc séduit plus d’un demi-million Français. Ce qui rend la directrice de l’ANTS très contente, comme elle l’a déclaré lors du salon Vivatech qui s’est tenu fin mai.
Un peu d’autosatisfaction ne fait jamais de mal… mais un peu de modestie non plus. Franchement, y a-t-il de quoi être « très content » ? Car, au rythme où les choses ont commencé, combien faudra-t-il d’années pour que 100% des Français aient leurs papiers d’identité sur leur téléphone ?
Surtout, l’ANTS n’a pas que les particuliers à convaincre de l’utilité de son application. Il a fallu attendre le 28 mai 2024 pour que la SNCF accepte France Identité. Jusqu’alors, la société de transport ne reconnaissait que la carte d’identité classique.
Bref, France Identité ressemble beaucoup à « Mon espace santé ». Ce n’est pas ainsi que nous rejoindrons les pays les plus performants en matière d’administration numérique. Quoi que nous fassions, nous resterons à des années-lumière de l’Estonie où l’identité numérique dématérialisée, mise en service en 2002, sert de carte d’identité pour les Estoniens, y compris dans les autres pays de l’Union européenne (ce qui n’est pas le cas de France Identité). Elle fait aussi office de carte d’assurance maladie et de carte d’électeur pour voter en ligne. Elle permet d’obtenir une ordonnance médicale électronique et de se faire délivrer des médicaments, de payer ses impôts, de régler les transports en commun, de se connecter à ses comptes bancaires et à son dossier personnel administratif, etc.
Pour arriver à cela, il faut un système sécurisé et des procédures simplifiées. Nous n’avons, pour l’instant, ni l’un, ni les autres.
4 commentaires
Bonjour,
Il faut s’opposer de toutes ses forces à cette identité numérique. C’est un moyen idéal de contrôle des populations par les politiques. On peut littéralement « débrancher » une personne qui confie son identité, son permis de conduire, sa carte vitale, son dossier de santé, son carnet de vaccination, ses comptes bancaires… au numérique. C’est le point de départ d’une nouvelle dictature qui est déjà bien amorcée avec la multiplication des caméras de surveillance et la reconnaissance facile et d’attitude, et les lois autorisant les autorités à utiliser les téléphones portables des citoyens pour les localiser, les écouter, les observer a leur insu.
Ce n’est pas aux politiques a contrôler les citoyens mais c’est aux citoyens à contrôler les politiques. Comme le dit la constitution, le peuple est souverain. Toutes les corruptions politiques que nous voyons aujourd’hui montrent bien cette nécessité. Toutes les incompétences de ces mêmes politiciens montrent bien que les peuples doivent pouvoir les contrôler et les sanctionner à tous moments.
Ils ne doivent être que les représentants momentanés des populations et non des chefs qui imposent leurs volontés et des intérêts privés aux populations. Pas de chefs, juste des représentants de la volonté populaire, des coordinateur de l’action exécutive.
L’installation du système « France Identité » nécessite la possession d’une « nouvelle carte d’identité », que nous ne pouvons demander qu’après l’expiration, au bout de 15 ans, des anciennes CNI. Très peu de français ont donc la possibilité d’utiliser ce « service ».
l’euthanasie est plus économique que les centres de soins palliatifs. Le choix est vite, rien ne sert de palabrer. Face à la mort aussi, mieux vaut être riche .
En France il y a que sur un point ou nous sommes tres fort c est sur les impots au plus on en paie et au plus la dette augmente nous avons de tres bon gestionnaire