La prochaine mouture du projet de loi de finances qui devrait être présenté à l’Assemblée nationale en septembre, comportera beaucoup de dépenses et très peu d’économies. C’est le nouveau monsieur « rigueur budgétaire » de la Macronie, Eric Woerth, qui l’a annoncé aux Echos. L’ancien ministre du budget a changé de vision. Lui, fer de lance des coupes dans les dépenses publiques et de la baisse des fonctionnaires durant le quinquennat de Sarkozy, prône désormais des augmentations de salaires des enseignants. Il juge que « cela a un coût budgétaire mais beaucoup de valeur ajoutée sociale ». Une réflexion bien curieuse dans un moment où l’Etat doit réduire ses dépenses et son endettement. Pire, il poursuit en expliquant que l’Etat doit investir pour l’avenir, notamment avec le programme d’investissement France 2030 doté de 34 milliards d’euros. Avec Macron, l’Etat est le roi de l’interventionnisme. Quant à la dette, elle s’élevait, au troisième trimestre 2021, à plus de 2 800 milliards d’euros d’euros contre 2 300 en 2017. Le candidat Macron n’a fait aucune annonce ou promesse pour engager sa réduction. L’argent magique puisé par la dette ne sera pourtant pas éternel, d’autant que les taux d’intérêt sont en train de remonter et que les programmes de rachat de dette souveraine par la BCE devraient s’arrêter prochainement. Au diable la rigueur ! La France, au contraire de son voisin allemand, est incapable de se réformer et de réduire ses dépenses budgétaires et ce ne sont pas les annonces de planification écologique et d’augmentation des pensions de retraites qui vont nous rassurer. A la fin, il faudra bien payer la facture de l’incurie budgétaire d’Emmanuel Macron. Lorsque les impôts remonteront, les Français risquent de montrer leur mécontentement dans la rue avec les conséquences que chacun imagine.
En Macronie, la rigueur budgétaire est secondaire
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1 commenter
Ecoeurée par le ralliement de E. Woerth à Macron , « Les pendules à l’heure » me fortifient dans l’idée que Woerth n’a vu dans cette décision que son ambition personnelle .
Je crois qu’aucun homme politique – à mes yeux – ne m’a autant déçue ….