Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » En Australie, le gouvernement travailliste veut réduire de moitié l’immigration

En Australie, le gouvernement travailliste veut réduire de moitié l’immigration

par
803 vues

Lundi 11 décembre, le gouvernement travailliste australien a publié un document d’une centaine de pages détaillant ses ambitions en matière de politique migratoire pour la période 2024-2025. La ministre de l’Intérieur, Clare O’Neil, a annoncé vouloir diminuer de moitié le nombre d’entrées sur le territoire, 500 000 l’année dernière, en durcissant les conditions d’admission des migrants, via notamment des tests de langue anglaise plus difficiles à réussir.

L’afflux d’immigrés sur l’île a, en effet, provoqué une hausse importante des prix de l’immobilier qui chafouine quelque peu les Australiens. À Sydney ou à Melbourne, les loyers ont augmenté de 25 % en 2022, poussant l’Exécutif à augmenter les taxes pour les étrangers qui achètent un bien immobilier mais ne l’occupent pas.

L’objectif est notamment de décourager les étudiants et la main d’œuvre peu qualifiée de venir sur l’île avec, en ligne de mire, les élections fédérales de 2025. Même si le parti travailliste est en bonne position dans les sondages, un revirement d’opinion lié à une grogne concernant un sujet qui ne fait traditionnellement pas partie de ceux qu’affectionne la gauche, même modérée, n’est pas totalement à exclure.

Peter Dutton, le chef de l’opposition conservatrice, demeure en embuscade sur le sujet, rien ne permettant, naturellement, d’affirmer avec certitude que les promesses du gouvernement seront tenues.

Un peu à l’image des sociaux-démocrates danois, les travaillistes australiens ont donc choisi de prendre à bras le corps un problème que la droite française, pour ne citer qu’elle, a ignoré pendant des années, se payant de mots (particulièrement sous le mandat de Nicolas Sarkozy), moyennant quoi, le problème migratoire n’a fait qu’empirer. À  ce jour, et malgré le rejet de la nouvelle mouture du projet de loi immigration, aucune solution n’a pu être apportée, entre autres, au problème des mineurs isolés ou à celui des coûts exorbitants de l’AME (Aide médicale d’État).

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

1 commenter

CLEMENT 13 décembre 2023 - 1:05

C’est vraiment l’arroseur arrosé ! Les travaillistes ont rouvert les vannes de l’immigration merveilleusement bien contenue par les mesures fermes mises en oeuvre par la droite ! Leur survie électorale dépend de leur retour sur terre !

Répondre