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Éducation : la privatisation profite aux élèves de milieux défavorisés

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Des chiffres tirés d’une publication de l’Éducation nationale (Repères et références statistiques, dite RERS), l’Enseignement catholique a déduit que l’école privée sous contrat permet à l’État d’économiser près de 9,5 milliards d’euros. Dans le premier degré par exemple, le coût d’un élève est de 3 120 euros par an dans le privé, alors qu’il s’élève à 6 910 euros dans le public. Même chose dans le second degré : en moyenne 5 544 euros pour un élève du privé contre 10 409 euros dans le public – près du double. En plus d’offrir de meilleurs résultats scolaires, les écoles privées coûtent moins cher au contribuable. Un tel fossé fait tâche pour l’Éducation nationale et son modèle égalitariste, et l’État cherche un moyen pour discréditer ces solutions de rechange et entraver leur réussite. Dernier exemple en date : une proposition de loi pour augmenter la proportion d’élèves boursiers dans les établissements privés sous contrat. La question de la mixité sociale est devenue le nouveau paravent derrière lequel on dissimule les échecs et les innombrables difficultés de l’école publique.

Ces débats sur l’introduction d’une dose de privatisation dans l’éducation peuvent être mis en perspective avec ce qui se passe outre-Atlantique : le troisième rapport du centre de recherche Credo (Center for Research on Education Outcomes) de l’université de Stanford, issu de quinze ans d’observation, s’est intéressé aux performances scolaires d’environ 1,8 million d’élèves américains inscrits dans des charter schools. Ces écoles autonomes sont administrées par des organismes privés, bien qu’elles reçoivent des financements publics. Les conclusions sont sans appel : les élèves ont de meilleurs résultats en lecture et en mathématiques (respectivement 16 et 6 jours d’avance en moyenne sur une année) par rapport à ceux des écoles publiques traditionnelles. Contrairement aux idées reçues, elles profitent surtout aux élèves noirs, d’origine hispanique, et à ceux de milieux défavorisés. Pour assurer l’égalité des chances dans un système éducatif libre et concurrentiel, l’IREF défend l’idée d’un chèque éducation dont les bénéfices se font déjà voir aux États-Unis, mais aussi dans des pays européens comme la Lituanie, la Suède ou les Pays-Bas.

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4 commentaires

Oncpicsou 19 juin 2023 - 5:01

Cette étude est une bombe!
Une foi de plus on assiste à la mise en œuvre de la stratégie favorite des imbéciles: détruire le miroir qui leur renvoi l’image de leur incompétence.
Une question à laquelle je ne trouve pas de réponse : qu’est ce qui justifie qu’un enseignant ait le statut de fonctionnaire ?

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maxens 19 juin 2023 - 6:41

Je me souviens d’un temps, ou la prime au mérite existait, ou les meilleurs élèves étaient récompensés, et recevaient le sésame de l’ascenseur social. C’était le temps des concours, ou tous les candidats sur leur table individuel, dans d’immense gymnase, planchaient sur une copie de concours d’entrée aux grandes écoles, ou pour certaines, une étude de dossier le permettait. Les meilleurs étaient reçus, mais cela c’était avant. Avant que nos soi disantes élites impose parcours sup, un algorithme, qui comme tout algorithme digère en fonction des ordres et priorités qu’on lui a rentrés. Il faut tel pourcentage de boursier, peut importe que des candidats soi meilleurs, si ils ne sont pas boursiers, ils passeront après, il faut privilégier ceux qui habite à proximité, la France manquant de bourse et de logements étudiants, si les élèves peuvent habiter chez leur parents, c’est plus pratique pour ne pas voir la désuétude du soutien apporté à nos étudiants, et il ne faut pas discriminé certains bac, alors même si vous êtes très bon en bac scientifique généraliste, un élève moyen de bac pro sera prioritaire, pour laisser une chance au bac pro, pourquoi pas après tout, encore faut il avertir les élèves de 3eme, que leur avenir professionnel se joue dès le choix qu’ils feront à l’issue de la classe de 3eme, et ne pas forcément écouter les professeurs qui leur disent que vu leur niveau ce serait du gâchis d’aller dans certaines filières….Je me souviens d’un temps ou la récompense du travail existait, et ou ses réussites et ses échecs, n’étaient dus qu’à notre travail, ou non travail. Aujourd’hui, votre avenir s’écris selon l’endroit ou vous habitez ( dommage pour les grandes écoles, principalement dans les grandes villes), selon le revenu de vos parents (trop riche pour être boursier, tant pis pour vous), et selon le choix d’orientation que vous faites à 15 ans, sans forcément avoir les informations……Mais je ne sais pas pourquoi, dans notre république égalitaire, je pense que certains fils ou fille de ministre ont toujours des passes droit, et ne sont pas trop impactés par parcours sup…..finalement je pense que certaines choses n’ont pas changé quand même…pour certains. Désolé pour tous les déçus de parcours sup

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Petrouchka 19 juin 2023 - 7:37

Mais qu’attend-on pour sortir ces chiffres au grand public, et pour aller vers le chèque éducation ? J’ajouterais aussi, pour rendre un uniforme obligatoire, pour chaque école, et supprimer ainsi les problèmes de vêtements à caractère religieux ?

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Roven 21 juin 2023 - 7:43

Un autre exemple qui montre le public dépense largement pour mal faire… C’est vrai pur tous les services publics (le ramassage des ordures à Paris est public ou privé selon les secteurs, à votre avis, quel est celui qui revient 3 fois plus cher que l’autre ?

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