Dans l’esprit fou des fonctionnaires de la Commission européenne est né, en 2020, un plan stupéfiant dit « From Farm to Fork » (de la ferme à la fourchette). La Commission y proposait de réduire de moitié l’usage des pesticides, d’un tiers le recours aux engrais tout en augmentant de 10% les surfaces agricoles utiles au repos et de 25% la part des cultures consacrées au bio. Des idées pareilles n’ont pas pu sortir de l’imagination d’un spécialiste de l’agriculture car nul besoin d’en être un pour se figurer la catastrophe sur la production agricole qui en résulterait. En effet, les Etats membres, très réticents au projet, ont modélisé les conséquences sur leur production agricole. Résultat dans tous les scénarios, la production diminue de 7 à 12%, les exportations de 10 à 20% et les prix pour le consommateur augmenteraient de 12 à 17%. Pourtant l’Europe est une puissance productrice et exportatrice agricole, mais les lubies écologistes sont en train de lui faire perdre sa souveraineté alimentaire.
Pire, les fonctionnaires de la Commission veulent signer des accords internationaux pour encourager leurs alliés à adopter les mêmes pratiques agricoles « vertueuses ». Il serait bien naïf de penser que les Etats-Unis, la Russie ou le Brésil qui sont des géants agricoles, se laissent convaincre. En outre, plusieurs études internationales montrent que de telles mesures pourraient mettre en danger la sécurité alimentaire de plusieurs pays africains et moyen-orientaux. Alors que la guerre en Ukraine fait craindre des ruptures d’approvisionnement en blé et maïs partout dans le monde, l’UE ne peut clairement pas continuer à saborder son agriculture au nom d’une présumée pratique écologique qui risque de conduire tout droit à la famine. En ces temps difficiles, la priorité est d’investir dans l’innovation. Les biotechnologies agricoles feront beaucoup plus pour la planète et les hommes que la décroissance.
1 commenter
Mon beau-père disait : « Ah ! les cons, ils vont nous faire crever de faim devant le buffet plein ». En 2021, nous avons perdu notre indépendance alimentaire et il faut le dire. Ce fait n’est pas à venir, mais déjà installé. Seul le retour à notre souveraineté nationale nous sauvera, le reste n’est que du baratin de politicards véreux. Lorsqu’on lit l’article sur le « CONS. CONS. » édité hier, on se rend parfaitement compte que ce monde politique est archi pourri et que l’écologie n’a rien à voir là-dedans. L’écologie est l’arbre qui cache la forêt de démons.