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Afghanistan : où sont les féministes intersectionnelles ?

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Marzieh Hamidi, jeune afghane championne de taekwondo, est aujourd’hui menacée de mort et sous protection policière. Dénonçant ouvertement l’apartheid de genre ayant lieu dans son pays natal, où aux dernières nouvelles, les femmes n’ont plus le droit de parler en public, elle a reçu près de 3 000 appels anonymes la menaçant de mort et de viol, en provenance de beaucoup de pays européens. Réfugiée en France depuis trois ans, elle déclare ne plus se sentir en sécurité et a été contrainte de déménager. Il est devenu risqué de critiquer le régime des talibans sur les réseaux sociaux et dans la presse, même lorsque l’on vit au cœur d’une capitale européenne. Depuis qu’ils sont au pouvoir, les islamistes ont fait de l’Afghanistan le seul pays au monde à interdire l’éducation des filles âgées de plus de 12 ans.

Peu de voix s’émeuvent du statut de sous-citoyenne infligé aux femmes afghanes. Marzieh Hamidi se dit elle-même choquée de ne pas recevoir le soutien des féministes en France. Nos féministes intersectionnelles, particulièrement bruyantes quand il s’agit de lutter contre le manspreading (le fait, pour un homme, d’écarter les jambes dans les transports en commun et de s’étaler sur plus d’une place) ou le harcèlement de rue, sont plus discrètes sur le sort de ces femmes. Le féminisme aurait-il des frontières ? S’il y a bien un endroit où la femme est pourtant réduite à son rôle de génitrice et a encore moins le droit de se promener qu’un chien en laisse, c’est bien dans les pays ayant une application de la charia la plus stricte. De la même manière que le silence de ces féministes était assourdissant après les meurtres, viols et agressions sexuelles de milliers israéliennes commis par les terroristes du Hamas, elles font preuve d’une indifférence qui trahit le féminisme lui-même, qui est un universalisme par nature.

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