L’ancien premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a entamé son premier jour à la tête de l’Otan en réaffirmant avec force le soutien de l’Alliance Atlantique à l’Ukraine. Son arrivée au siège, à Bruxelles, de l’Otan, probablement la plus efficace alliance militaire de tous les temps puisqu’elle a contribué à l’effondrement de son ennemi, l’URSS, sans conflit direct après dix ans de mandat du Norvégien Jens Stoltenberg, a lieu dans un climat de fortes incertitudes. La guerre fait en effet toujours rage en Ukraine, trente mois après l’invasion russe de ce pays. Le président russe Vladimir Poutine « doit réaliser » que l’Otan ne « cédera pas » dans son soutien à l’Ukraine, a ainsi souligné Mark Rutte. « Plus nous aidons l’Ukraine, plus tôt » la guerre « se terminera », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le nouveau secrétaire général s’est voulu rassurant sur le résultat de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, attendu avec anxiété en Europe, mais aussi à Kiev qui dépend pour sa survie de la poursuite du soutien militaire américain, en raison du ton très isolationniste de Donald Trump. Mark Rutte a rappelé qu’il a rencontré à plusieurs reprises Donald Trump, à qui il a su tenir tête lors d’une rencontre en 2018 à Washington. Il se targue aussi d’avoir gagné sa confiance en reconnaissant que l’Américain avait raison de souligner combien était nécessaire une hausse des dépenses militaires des pays européens. Seuls 23 des 32 pays de l’Alliance ont atteint l’objectif fixé il y a dix ans de consacrer au moins 2% de leur PIB aux dépenses militaires et plusieurs d’entre eux assurent que face au Kremlin il faut désormais bien davantage.
