Le président libéral argentin, Javier Milei va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mercredi le porte-parole de la présidence, citant de “profondes différences sur la gestion sanitaire”, et “l’influence politique de certains Etats”. Les Argentins ne vont “pas permettre à une organisation internationale d’intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé », a déclaré Buenos Aires.
Ce faisant, l’Argentine emboite le pas aux Etats-Unis de Donald Trump, qui a signé fin janvier le décret retirant son pays de l’OMS, décision qu’il avait déjà prise lors de son premier mandat au nom d’une doctrine opposée au multilatéralisme et à la bureaucratie vécus comme une atteinte à la souveraineté nationale. L’OMS, responsable jadis de campagnes efficaces d’éradication de maladies, a été très critiqué ces dernières années en raison, notamment du poids de la Chine. L’OMS avait ainsi repris comme un perroquet les éléments de langage de Pékin dénonçant comme théorie complotiste d’inspiration d’extrême droite les allégations de fuite du Covid 19 du labo de Wuhan, alors que l’épidémie avait démarré à quelques centaines de mètres de ce dernier et, surtout, que quatre exemples d’évasions accidentelles de virus en Chine, dont celle du Sars Cov1, avaient été documentés lors des vingt années précédentes. L’OMS avait aussi loué Pékin pour sa transparence durant la pandémie, ce qui témoignait d’un aveuglement troublant. Les Etats-Unis, seul pays ou presque à ne pas faire partie de l’OMS, s’est aussi retiré récemment du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, truffé de dictatures.
