Le président Javier Milei impose une date limite de décembre à la première tentative de l’Argentine de vendre au secteur privé une longue liste d’entreprises publiques, soulignant ainsi la difficulté pour le gouvernement de se défaire de ses activités. Les privatisations font partie de la campagne de réduction drastiques des dépenses publiques de Javier Milei, élu il y a un an sur un agenda ultra-libéral qu’il symbolise par une tronçonneuse. Des dépenses publiques qu’il a réussi à faire baisser de 28 % au premier trimestre de l’année et qui étaient bien souvent clientélistes, ou frauduleuses, à l’image de 2.000 « cantines fantômes », ou d’un service de la télévision d’Etat diffusant une émission culturelle et qui employait… 600 personnes. Milei espère vendre les chemins de fer publics, les banques, une compagnie aérienne et bien d’autres choses encore.
Son administration a choisi l’entreprise de construction hydroélectrique Industria Metalurgicas Pescarmona, ou IMPSA, comme premier objectif de privatisation. Elle a entamé des négociations avec un acheteur potentiel : Industrial Acquisitions Fund, une société américaine à but spécial qui acquiert et revitalise des entreprises dans les secteurs de l’énergie et de l’infrastructure. Le problème est que l’IMPSA doit encore 536 millions de dollars à ses créanciers et que l’IAF ne veut pas assumer ces dettes.