Ce roman d’une étonnante actualité a quelque chose de fédérateur pour ne pas dire salvateur. Rien ne manque à cet environnement éclatant d’actualité ni à cette fresque de personnages aussi variés les uns que les autres. Le 17 Mars un confinement généralisé est décrété pour cause de pandémie. Lucas Norden est las de cette société qui ne lui a apporté que chagrins, solitude et déchéance sociale. Heureux comme un artiste méconnu qui défie toute règle, ce SDF court pour échapper au fourgon de la Mairie de Paris, s’engouffre sur le Champ-de-Mars et se fait renverser. Qui peut être cette inconnue qui le ramène sur les lieux de son enfance ? Une coach impitoyable, un robot charnel, un vampire ?
Car en même temps que son passé, c’est aussi une belle-mère effrayante qui le rattrape, le souvenir d’un amour indicible, d’une musique thérapeutique qui valut un triple crime mais qui seule peut sauver du virus. C’est ainsi qu’avec une ribambelle d’allégories Didier van Cauwelaert montre la richesse de l’imagination et le puits sans fond du cœur humain. Il y a en lui du Freud et du Lewis Carroll, il y a surtout une espérance libératrice qui remporte tous les combats terrestres. Livre intrigant, magnifiquement écrit, inclassable tant il comporte d’authenticité et d’originalité.
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