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Les politiques jouent à la Bourse aux impôts

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Toujours plus : quels que soient les candidats, ils veulent taxer, taxer davantage, et taxer les riches. La solution serait au contraire un impôt à taux unique (flat tax) pour lequel les travaux de l’IREF ont démontré qu’il augmenterait les rentrées fiscales tout en demandant moins d’efforts aux contribuables.

La campagne présidentielle française est en train de devenir une Bourse aux impôts. C’est à celui qui annonce le plus de nouveaux impôts ! Il y a quelques jours, François Hollande, le candidat socialiste a annoncé qu’il voulait imposer à 75 % ceux qui ont des revenus annuels supérieurs à 1 million d’euros. Nicolas Sarkozy vient d’annoncer qu’il créerait un « impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes » du CAC 40 s’il est élu, et cela pour concourir à la réduction des déficits publics. Il a proposé aussi la création d’un impôt appliqué aux revenus du capital des exilés fiscaux, les forçant à s’acquitter auprès du fisc français de la différence entre l’impôt payé à l’étranger et ce qu’ils auraient eu à verser en France. Et une taxe sur les géants du Net. Les autres candidats ne sont pas en reste : de l’extrême gauche à l’extrême droite, on veut plus d’impôts avec la conviction que c’est là la solution pour sauver l’économie. Jean-Luc Mélenchon, le candidat de l’ancien Parti communiste, voudrait même taxer les plus riches à 100 % de leur revenu ! Dans l’absurdité, on ne peut pas faire mieux.

Ces propositions sont faites comme si on venait de vivre une période de baisse de la pression fiscale. En réalité, les impôts n’ont cessé d’augmenter. Depuis 5 ans, 22 nouvelles hausses d’impôts ont concerné les hauts revenus sans compter celles que l’on prévoit pour 2012 : taxe spéciale sur les hauts revenus, plus-values immobilières, relèvement de la tranche supérieure de l’IR (de 40 % à 41 %) et augmentation des droits de succession pour les tranches les plus hautes (même si les Français du décile supérieur de la distribution des revenus déclarés ont acquitté à eux seuls 74 % du montant total de l’impôt sur le revenu en 2010).

En décembre dernier, les députés ont d’ailleurs approuvé 5 Milliards de hausses d’impôt supplémentaires qui concernent l’impôt sur le revenu, la TVA, les plus-values immobilières et les dividendes. Qui dit mieux ?

Pour baisser le déficit public, il ne faut pas augmenter les impôts sur les entreprises ou les plus riches. Au contraire, il faudrait les baisser pour augmenter les rentrées fiscales. Notre Institut a calculé qu’avec une « flat tax » à seulement 15 %, il y a davantage de rentrées fiscales. Les recettes budgétaires dans un système avec une flat tax à 15 % sont de 171.6 Milliards d’euros par an contre 146.8 Milliards d’euros dans le système progressif actuel. Un gain pour l’Etat français de 24.8 Milliards d’euros ! Les politiques qui préfèrent jouer à la Bourse aux impôts, le comprendront-ils un jour ?

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3 commentaires

Anonyme 16 mars 2012 - 2:57 pm

Ou l’imbécilité de taxer toujours plus
Merci pour cet excellent article.

Nos dirigeants n’ont toujours pas compris que lorsqu’un état prélève au total, comme c’est le cas de la FRANCE 80 % de la richesse créée, il est impossible pour l’économie de finir autrement que dans le mur.

Prenez le carburant, ce n’est pas le pétrole qui est cher mais les taxes. Tout est à l’avenant…!

Consternant !

Thierry FOURGEAUD

Consultant à 44100 – NANTES

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Anonyme 17 mars 2012 - 8:13 am

folie fiscale ! compil
Des Présidentielles au ras des pâquerettes…( François/Nicolas ) et les autres

Il faudrait vraiment arrêter de prendre les Français pour des « canards sauvages ». En effet, rarement le débat qui accompagne les élections présidentielles hexagonales n’a été aussi médiocre. A la rigueur, si nous étions dans une phase de croissance forte, avec un taux de chômage de 5 %, une zone euro en pleine forme et un baril de pétrole à 80 dollars, une telle situation pourrait se comprendre. Mais, aujourd’hui, avec une croissance française proche de zéro, un taux de chômage de 10 %, une récession durable de la zone euro, une crise de la dette publique qui est loin d’être terminée et des cours du brent à plus de 120 dollars, la faiblesse du débat présidentiel fait froid dans le dos.

Elle est d’autant plus inquiétante que le futur président de la France devra peut-être gérer une nouvelle tempête qui pourrait mettre fin à la zone euro. Cela doit notamment passer par une harmonisation des conditions fiscales et réglementaires, une unification des marchés du travail et un budget fédéral !. Tant que ces trois chantiers n’auront pas été menés à bien, la zone euro est, par construction, bancale, donc vouée à l’échec.

Le bon sens, les marchés veulent que nous allions vers une baisse de nos dépenses publiques. Le PS et l’UMP proposent de relever encore les impôts, ce qui va tuer le peu de croissance de la France.

Les remèdes à appliquer ? Tout d’abord, il faut baisser les impôts des ménages et des entreprises. La pression fiscale, en France atteint 45/48 % du PIB record du monde ! il faut baisser les impôts de 70 milliards d’euros. Réduire les dépenses publiques de fonctionnements ! 100 milliards de plus en dix ans.

Des ruptures réelles et sérieuses! Vitales et nécessaires au vu de la situation économique de notre pays.

Cela, pour terrasser notre trio infernal : prélèvements énormes, impôts très lourds et dettes abyssales. Avec pour résultat notre chômage de masse, fruit amers de nos déficits à répétition. Déficits qui détruisent, depuis trois décennies, notre économie et nos emplois.

Mais c’est bien la décrue des dépenses publiques, et cela seulement, qui entraînera le retour de la croissance, avec le retour à l’équilibre du budget. Tous les raisonnements inverses, à base keynésienne, se sont toujours révélés pervers et déficients. Ce sont ces doctrines, ce sont aussi les défaillances des autorités de la régulation financière et ce sont, enfin, les interventions démagogiques des politiciens qui portent la responsabilité de la crise.

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Anonyme 18 mars 2012 - 9:47 am

augmenter les impôts
Avec la formation (ou plutôt, la désinformation) à l’économie enseignée aux futurs bacheliers, il n’y a aucune chance que les Français de moins de quarante ans mesurent la bêtise des projets fiscaux des candidats à la présidentielle : tout se juge à l’émotion.

Ponthieu

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