Emmanuel Macron a déploré vendredi le « spectacle désastreux » donné par son camp lors d’une semaine marquée par des divergences internes sur la ligne, ou la gouvernance du groupe fraîchement élu à l’Assemblée, ont indiqué des participants d’une rencontre à l’Elysée, à laquelle ont notamment participé Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne. Gabriel Attal est assuré de prendre la tête du groupe Renaissance (ex LREM, qui serait rebaptisé Ensemble pour la République) à l’Assemblée, faute d’adversaire, lors du vote prévu ce samedi. Sa démission du poste de Premier ministre, refusé mardi dernier par le président afin qu’il expédie les affaires courantes quelques temps, pourrait finalement être acceptée mercredi prochain, la veille de la date prévue pour l’élection du président de l’Assemblée nationale. La Constitution prévoit au demeurant qu’un ministre élu député peut rester à son poste un mois après les législatives. Se projetant sans doute déjà dans un monde « macronistes sans Macron », Gabriel Attal s’est engagé à « protéger les Français de tout gouvernement qui compterait des ministres issus du RN ou de LFI ». Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des législatives, persiste toutefois à s’estimer vainqueur, bien qu’avec 195 députés il lui manque une centaine de sièges pour atteindre la majorité absolue.
Les « macronistes » sans Macron
Abonnez-vous à la Lettre des libertés !
article précédent
4 commentaires
Notons que le réalisateur de ce « spectacle désastreux » est Macron le Hautain soi-même. Le macronisme n’a jamais existé, cette organisation n’a jamais eu de programme, sinon de débaucher des électeurs à gauche et à droite « en même temps » au service servile de l’hubris de Macron. Cette attitude, bornée au repoussoir des extrêmes, nous a mené « en marche » arrière. Le naufrage de Macron, dont tous les serviteurs zélés quittent le navire, devrait logiquement signer la fin de cette organisation mise en place par la caste. Il est intéressant de voir que la technocratie, qui pensait pouvoir s’exonérer de politique véritable pour se suffire d’une gestion à vue du pays, a échoué. Ce qui manque le plus à notre pays, ce sont des personnalités politiques qui auraient une vision de la direction dans laquelle ils veulent diriger le pays. Car ce n’est pas tout de marcher, encore faut-t-il savoir où l’on va et où on met les pieds.
Je souscris entièrement à cette analyse.
« protéger les Français de tout gouvernement qui compterait des ministres issus du RN ou de LFI » Magnifique exemple de la démocratie où l’on exclut d’emblée le desiderata de + de 35% des français. A part cela, c’est le RN qui est facho ! Mais pour qui se prennent-ils ?
Voyez un peu l’ironie : l’homme qui se prétendait au-delà des partis nous a finalement ramenés aux belles heures de la Quatrième République !