Nombreux étaient ceux qui, en 2017, nous avaient reproché de critiquer « trop vite » le nouveau président Macron. Il fallait « attendre », selon eux, pour connaître ses intentions, voir ce qu’il allait faire comme réformes. A l’IREF, nous avons été très sceptiques dès le début. Le nouveau parti n’était pour nous qu’un siphonage de l’ancien PS. Les nouveaux politiques, mis en vitrine comme des mannequins de la société civile, n’avaient aucun charisme ni, surtout, aucune idée. Le nouveau président, à force de vouloir rassembler à gauche et à droite, a vite dérouté tout le monde : ses opposants mais aussi les électeurs. En tant qu’énarque, il a prouvé qu’il restait attaché à l’Etat providence et pratiquement toutes ses mesures n’ont fait que renforcer la chape étatiste qui étouffe la France. Il a centralisé encore plus que ses prédécesseurs. Il a sans vergogne traité les Français comme des enfants, leur servant, sans vergogne non plus, le baratin de la participation démocratique, cette poudre magique qui permet de détourner l’attention. Bref, Jupiter, c’était Harry Potter à Poudlard. Juste un peu moins doué.
Que reste-t-il d’ailleurs du « Grand Débat » ? Ce n’était qu’un tour de magie.
Lorsqu’il organise un « Grand Débat national » pour recueillir « en direct » les « doléances » des Français, il traite par le mépris les institutions où siègent ceux que les Français ont élus. Que reste-t-il d’ailleurs de ce « Grand Débat » ? C’était un tour de magie. Lorsqu’ensuite il convoque le peuple – ou du moins un échantillon du peuple tiré au sort, un sort remarquablement complaisant – pour « changer la France » dans une « Convention citoyenne pour le climat » à grand spectacle, il s’aventure sur le terrain de la démagogie et des promesses intenables. Mais avec dans sa besace le rituel-barrière adapté : chaleureux remerciements, abondance de félicitations, et procrastination. Le dernier gros gadget, en novembre dernier, c’était le « Collectif citoyen sur la vaccination » composé de 35 Français eux aussi tirés au sort. Où l’on a vu que l’apprenti sorcier n’avait guère progressé : c’était une idée aussi irréfléchie que dangereuse. La foule des sceptiques s’est agitée de plus belle et tout le monde s’est cru parfaitement capable d’émettre une opinion aussi autorisée que celle de n’importe quel spécialiste. Le président lui-même en convenait ! Puis tout le monde s’est retrouvé gros-jean comme devant, les 35 Français les premiers. A quoi ont-il servi ? A faire croire que… A donner l’illusion que… Que l’avis des Français compte beaucoup pour le président, plus même que celui des scientifiques. Que les Français sont « responsables » et que le gouvernement agit lui aussi « en responsabilité ». C’est à ce stade que l’illusionniste cède la place au marchand de sable. Le peuple a eu la parole, et pendant que ravi il planchait sur des recommandations qui ne seraient jamais prises en considération, ou si peu, l’Etat resserrait dans l’ombre les boulons.
Les Français auront certainement droit à plus de promesses, plus de dépenses publiques et plus d’Etat. Les élections de 2022 approchent.
Revenons sur le terrain. En boudant les élections régionales, les Français ont bien montré qu’ils soupçonnaient quand même quelque part un tour de passe-passe et qu’ils risquaient encore une fois de se « retrouver marrons », une expression que le peuple aimait bien autrefois. A quoi bon se déplacer jusqu’au bureau de vote si le pouvoir refait le coup d’un machin citoyen, pourquoi pas une Convention citoyenne de la décentralisation, par exemple ? Ce n’est pas impossible du tout. Ces initiatives populistes décrédibilisent la démocratie et son fonctionnement. Pourquoi faire confiance aux institutions si elles ne servent plus à rien ? A ce jour, aucun ministre battu aux élections n’a démissionné. Même Richard Ferrand est resté à la tête de l’Assemblée nationale alors qu’il a perdu son siège de conseiller régional en Bretagne !
Quant aux « réformes », il n’est pas certain qu’on en verra la queue d’une avant la fin du quinquennat. Ce n’est pas pour nous déplaire car nous avons montré plusieurs fois leur incohérence et leur manque d’ambition. Retraites, assurance chômage, santé… ce que Macron propose, c’est encore et toujours plus d’étatisation. Il est probable que, fragilisé par les résultats des élections, il hésitera à lancer, ou même reprendre, de grands chantiers. Au contraire. Les Français auront certainement droit à plus de promesses, plus de dépenses publiques et plus d’Etat. Les élections de 2022 approchent.
Le jeune et dynamique président Macron est devenu un vieux démagogue étatiste. Et le macronisme n’était qu’un leurre politique.
14 commentaires
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Hélas tellement vrai
Mais que pensiez vous
Le petit jeune de 14 dans les mains de son vieux professeur de 40 ne pouvait devenir que quel qu’un immature et d arrogant
Fils de hollande et surtout petit fils de Mitterand pousse par sa vieille mère épouse machiavélique il est ce qu il devait être
Un pauvre type qui n aime que lui et on voit le résultat
Jupiter est en fait un esclace à bas résille comme sur la photo de la fête de la musique
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Le problème, comme disait Albert (Einstein) est que l’on ne peut pas résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés… À quand le grand coup de balai ou, pourquoi pas, la Révolution ?
Il nous reste le vote et j’ai du mal à comprendre pourquoi les Français ne s’en servent pas, sauf si l’anesthésie générale du peuple, avec les moyens très bien décrits dans cet article, se révèle quand même très, très efficace…Sauf qu’en général, tout recommence en salle de réveil..Espérons…
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Le système crée les causes et leurs effets. Macron N’EST PAS LE PROBLEME; le problème c’est LE SYSTEME. Macron n’est que le très coûteux planton de service qui entretien le bidule. En l’état, voter est l’acte volontaire commis par le citoyen, pour pérenniser le système qui l’aliène. Cela s’appelle… se la mordre, et, plus particulièrement, accepter d’être pris pour un c….
Il existe DES pistes de solutions (révolutionnaires ! … au sens d’innovantes !), mais le système ne les permettra pas.
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Le jeune Emmanuel Macron n’est pas devenu mais était un vieux démagogue qui dit ce que son interlocuteur souhaite entendre. Pour ce faire, il a repris et abîmer le concept du » en même temps » de François Guizot » .
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
article imparable , je voudrais revenir sur le commentaire de Monsieur Hesse à propos du vote.
Voter pour qui pour quoi ? regardez les postulants ils sont pathétiques ils n’ont pas de programme et même s’ils en ont un le passé de ces 40 dernières années nous à amplement démontré qu’une fois élu ils ne l’appliquaient pas.
toute cette brochette de politiciens autosatisfait et incompétent nous mènent tout droit à l’abime avec la participation de l’administration qui ne veut pour rien au monde le moindre changement .
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Certes, dès les premières réflexions du candidat futur président sur des sujets complexes mais qu’il ne maîtrisait visiblement pas (telle la colonisation/décolonisation ou la gestion de l’armée… ), il a fait preuve d’une immaturité coupable pour un candidat à la présidence d’un pays. Il serait sans doute capable comme exécutant à un poste de ministre MAIS bien encadré.
De toute façon, depuis Giscard, nous n’avons plus eu de président qui sache gérer un pays dans sa globalité (cela ne signifie pas que j’approuve tout ce qu’il a fait, loin de là).
Mais, concernant les réflexions des uns et des autres sur ce site, il serait bon que certains s’efforcent d’améliorer leur orthographe ET leur ponctuation!!! Voir autant de fautes aussi énormes écorche les yeux.
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Et dire que tous les médias et la plupart des Français (même ceux supposément bien informés) s’obstinent à croire qu’Emmanuel Macron est libéral !!!
Outre son étatisme forcené, le nombre d’attaques contre les libertés individuelles (censure, contrôle des médias…) n’a jamais été aussi important !
Ce qui est terrible, c’est que pour nombre de Français, le libéralisme est décridibilisé !
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Ainsi qu’indiqué plus haut EM n’a jamais été qu’un démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique.
Il était facile de comprendre dès le départ: son parcours, sa personnalité et le folklore des « marcheurs » préfiguraient la suite…
Mais, en effet, il est lui-même le produit d’un système qui fait que quoi qu’il arrive -et quoi qu’ilen coûte- nous n’avons le choix qu’entre un socialisme ou un autre : national, marxiste, écologique, etc…
La seule issue sera une guerre, une révolution ou un effondrement économique…
(à suivre…ou pas)
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Sur Macron.
Oui, MAIS… Il faut quand même porter à l’actif de Macron les réformes du marché du travail, initiées en début de mandat par la ministre du travail qui avait une réelle compétence, une expérience du privé et des idées; par exemple celles des seuils sociaux, qui ont eu un effet positif indéniable contribuant à la baisse de chômage avant le Covid.
Sur le reste, on ne peut malheureusement que vous rejoindre.
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Réponse à Mesnil Jean-Noël:
Tout à fait d’accord surtout avec votre dernière phrase que je rapporte ci-dessous:
« Voir autant de fautes aussi énormes écorche les yeux. »
On voit dans les commentaires surtout beaucoup de fautes de grammaire, comme les s qui manquent, les fautes d’accord ou la confusion entre participe passé et infinitif.
Personne n’est à l’abris: même vous! et moi aussi ça m’arrive.
Par exemple: Dans votre phrase ci-dessus, vous avez oublié une virgule entre énormes et écorche.
Votre phrase devient alors:
« Voir autant de fautes aussi énormes, écorche les yeux. « Le petit ralenti lors du passage de la virgule séparant les deux propositions, amène une meilleure compréhension.
Mais cette faute est très mineure, ça nous comptait 1/2 point dans les années 60, contre quatre points pour une faute de grammaire.
Ainsi la dictée avec cinq fautes faisait alors Zéro (ce qui m’arrivait assez souvent).
PhB
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Réponse à PhB
Comme vous dites, « personne n’est à l’abris » … Moi j’aurais pas mis de « S » à abri. Mais l’orthographe aussi doit être « en marche » 🥴
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Comme le dit Charles Gave dans l’une de ses vidéos, »le problème de Macron c’est qu’il est idiot » !
Mais que vont faire les français aux futures présidentielles ??? Je suis persuadé que le peuple n’a toujours rien compris et ai finalement ravi d’être gouverné par des énarcotechnocrates qui les ruinent en impôts et charges ???!
En fait, les français démontrent à chaque élection qu’ils sont à 70 % de socialocommunistes, alors que seul le vrai libéralisme, au sens noble du terme, peut sortir la France de la faillite..!
Le jeune Emmanuel Macron est devenu un vieux démagogue étatiste et le « macronisme » un leurre politique
Avant chaque élection, notamment celle de 2022, les français devraient penser à Perrin Dandin, dans « l’Huître et les Plaideurs »
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Conjonctions (de coordination) et ponctuation :
Par « définition », la conjonction de coordination, dont le rôle est de « joindre », de relier des mots ou des expressions de même nature et de même fonction, ne peut être précédée ou suivie d’une ponctuation, sauf le cas d’une incise. Dans le cas d’une longue phase, si l’on veut « ponctuer », il suffit d’utiliser une incise (voir ci-avant). La virgule ne se place pas entre un sujet et son verbe même si ce sujet est une (longue) proposition (infinitive).
Commencer une phrase par un « Mais, Ou, Et, Donc, Or, Car » est un non-sens puisque cette conjonction ne relie rien.
Souvent, la conjonction « donc » est erronément utilisée à la place de « dès lors », « en conclusion », « par conséquent », etc. Par ailleurs, la virgule doit suivre le complément circonstanciel uniquement lorsqu’il précède son verbe.
Ces matières, pourtant très élémentaires, ne sont jamais enseignées à l’école.