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La prospérité n’est pas un hasard

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Quels sont les pays les plus prospères au monde ? Ceux qui sont les plus libres. En revanche la prospérité est menacée là où on pratique une relance financée par la dette publique. Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, rappelle que c’est le respect de la sphère privée qui crée la prospérité .

La prospérité, fruit de la liberté

En 1968, le sénateur Robert Kennedy soulignait que les mesures économiques de la richesse ne donnent qu’une vision partielle et partiale de la prospérité. Le PIB ou le PNB ne permet pas de déterminer qui est le plus heureux, il ne permet pas de prendre en compte, disait le sénateur, « la santé de nos enfants, la qualité de leur éducation ou la joie de leurs jeux. Elle n’inclut pas non plus la beauté de notre poésie ou la force de nos mariages, l’intelligence de notre débat public ou l’intégrité de nos élus. Elle mesure tout sauf ce qui fait que notre vie vaut la peine d’être vécue ».

Sur la base de ce constat, Lord Mandelson, ancien ministre anglais du commerce et ancien commissaire européen, a créé un indice de la prospérité dont il ressort que la France n’est que 19ème et les Etats-Unis 10ème. Les neuf premiers sont, dans l’ordre, la Norvège, le Danemark, la Finlande, l’Australie, la Nouvelle Zélande, la Suède, le Canada, la Suisse et les Pays Bas.

Ces indicateurs sont toujours à prendre avec précaution. Il reste que les pays de tête sont tous occidentaux et ce sont ceux qui laissent le plus de liberté à l’innovation et à la liberté.

On pourrait d’ailleurs déboucher sur les mêmes résultats en partant des « indices de liberté économique » jadis inventés par Milton Friedman, et publiés annuellement par Heritage Foundation et le Fraser Institute : les pays les plus libres sont ceux dont le revenu par tête est le plus élevé, les écarts de revenus les plus faibles, et la croissance la plus forte, autres marques de la prospérité sans doute

La prospérité détruite par la politique keynésienne

Dans le classement de la prospérité les Etats-Unis d’Obama sont distancés, sans doute à cause de cette politique keynésienne absurde qui leur vaut presque 10% de chômage et une économie encore en panne. Pourtant la FED a encore décidé d’injecter 600 milliards de dollars dans l’économie en rachetant à due concurrence sur les dix prochains mois des valeurs mobilières ou autres bons du Trésor pour compléter un programme de rachat représentant déjà depuis deux ans 1.700 milliards de dollars. L’Europe a, pour une fois, été plus prudente. Le programme de rachat de la BCE n’a porté, dans la même période, « que » sur 123,5 milliards d’euros !

La décision de la FED est d’autant plus curieuse qu’elle est intervenue au lendemain de la défaite annoncée des Démocrates à la Chambre des Représentants et plus généralement aux élections américaines du 2 novembre qui ont désavoué cette politique incertaine et aventureuse. Cette création monétaire ne saurait être justifiée dès lors qu’il y a de l’inflation, même modeste, et qu’il n’y a pas de crainte déflationniste. Comme l’écrivait Milton Friedman, en « soignant » l’emploi par l’inflation, une banque centrale ne fait que reporter et peut-être aggraver les effets du chômage.

Cette vague républicaine qui doit sans doute autant aux excès d’Obama qu’à ceux, contraires, des Tea Parties, a notamment permis de faire élire dans le Kentucky Ron Paul qui cite volontiers les mots de Thomas Jefferson : « Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins. »

Le respect de la sphère privée

L’Europe, et la France en particulier, devraient être attentives à ce mouvement de fond que l’Angleterre de Cameron a su entendre et prendre en compte. La prospérité, c’est aussi, c’est peut-être d’abord la liberté, le respect de ce que les Anglais appellent la « privacy », la sphère privée, la confidentialité, la vie intime y compris au plan économique. C’est dans cet esprit que la Suisse a négocié de nouveaux accords avec l’Allemagne et la Grande Bretagne pour préserver son secret bancaire en échange d’une taxe sur les revenus de valeurs mobilières de l’ordre de 25%. Comme l’explique une note de l’Association suisse des banquiers, il s’agit de « permettre aux clients qui n’ont pas rempli leurs obligations fiscales dans leur pays de domicile de procéder à la régularisation forfaitaire tout en préservant leur sphère privée ». Le ministre des Finances de la Confédération a souligné pour sa part, que c’était le moyen de préserver « l’atmosphère privée » qui fait partie de la mentalité suisse.

La France est loin de l’esprit suisse. Elle préfère continuer à taxer pour tout et n’importe quoi. Pour financer le très haut débit, il est envisagé de créer de nouvelles taxes à hauteur de 13,5 milliards d’euros sur quinze ans qui s’ajouteront aux 2 milliards du grand emprunt qui a surtout été un grand écart au moment même où le gouvernement lui-même convenait qu’il y avait lieu de faire des économies et de réduire la dette de la France.

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1 commenter

Anonyme 15 novembre 2010 - 10:39

Prive/public
Vous avez raison le privé crait des richesses utile au public et le role des politiques est de veiller à ne pas tout depenser la richesse crée pour entretenir le public. Notre generation d’homme politique qui nous gouvernent depuis plus de 30 ans sont-ils capables de le comprendre? J’en doute.

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