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Les conservateurs britanniques promettent des baisses d’impôts – La Commission européenne, l’IA et la Russie – La présidente géorgienne va mettre son veto à la « loi russe »

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Grande-Bretagne

Le ministre des Finances britannique, Jeremy Hunt, a promis vendredi des baisses d’impôts si les conservateurs conservent le pouvoir, conquis en 2010, lors de la prochaine législature, alors que son parti est donné largement perdant dans les sondages pour les élections prévues cet automne. « Je peux vous dire clairement que nous allons faire baisser les impôts et je peux vous le dire d’autant plus clairement que c’est ce que nous avons déjà fait », a assuré le Chancelier de l’Echiquier, lors d’une allocution à Londres. Il a rappelé avoir mis en place une baisse des cotisations sociales lors des deux derniers budgets, et accuse à l’inverse le parti travailliste d’avoir prévu « 38 milliards de livres sterling de dépenses non financées », ce qui « veut dire qu’ils augmenteront les impôts ». Il a admis que le gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak a augmenté les impôts, mais a souligné qu’il avait dû faire face à deux chocs majeurs et inédits, la pandémie et la flambée des cours de l’énergie, ce qui a nécessité de soutenir financièrement ménages et entreprises.

De leur côté, les travaillistes britanniques, crédités de vingt points d’avance sur les Tories dans les enquêtes d’opinion, ont indiqué vendredi qu’ils noueraient des relations plus étroites avec l’Union européenne pour effacer les « rancunes » du Brexit. Le Labor a toutefois écarté la possibilité de revenir dans le marché unique européen, l’union douanière, ou de réautoriser une libre circulation des personnes.

Intelligence artificielle

La Commission européenne a menacé vendredi Bing, filiale du groupe Microsoft, de sanctions financières faute de réponses à ses demandes de renseignements sur les risques de désinformation liés aux fonctions d’intelligence artificielle du moteur de recherche. A quelques semaines des élections européennes, du 6 au 9 juin, Bruxelles veut mettre sous pression les grandes plateformes numériques pour limiter les risques de manipulation de l’opinion. Le 14 mars, la Commission avait réclamé (en vertu du règlement DSA qui contraint les très grandes plateformes numériques, comme Bing, à évaluer les risques liés à leurs services et à adopter des mesures d’atténuation) à Microsoft des explications sur les risques induits par les fonctions d’IA générative de Bing, notamment « Copilot in Bing » et « Image Creator by Designer ». Mais elle n’a pas encore obtenu toutes les informations réclamées.

Ces IA sont notamment soupçonnées de délivrer des réponses fausses à des questions des utilisateurs (« hallucinations ») ainsi que des photos, vidéos ou sons générés ou modifiés artificiellement mais ayant l’apparence du vrai (« deepfakes »). Bruxelles craint une diffusion virale de tels contenus susceptibles d’induire les électeurs en erreur. La Russie est régulièrement accusée de tentatives de manipulation de l’opinion dans les pays occidentaux. Microsoft a désormais jusqu’au 27 mai pour fournir les renseignements demandés.

Géorgie

La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, va très vraisemblablement mettre son véto dans les heures, ou les jours qui viennent à la loi dite « russe », parce qu’elle décalque une mesure prise par le Kremlin il y a douze ans et qui a permis de museler l’opposition. Le retrait de cette loi officiellement dénommée « sur la transparence et contre l’ingérence étrangère » est réclamé par une large part du peuple géorgien, y compris des partisans du parti Rêve Géorgien au pouvoir, ainsi que par les organisations de la société civile. Ces dernières se verraient classées, selon cette loi votée en troisième lecture par le Parlement mardi, par 84 voix contre 30, comme « agent au service d’un Etat étranger » si elles reçoivent plus d’un cinquième de leurs financements de l’étranger. Sachant qu’il est à peu près impossible pour un média, un think-tank, ou une ONG en Géorgie de vivre sans aide étrangère, en raison des pressions politiques sur toute entreprise locale susceptible de nouer un partenariat avec eux, comme l’ont encore constaté trois imprimeries contre lesquelles ont été diligentées des enquêtes fiscales mercredi. Une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes était attendue à Tbilissi vendredi soir. Parallèlement, après la Turquie, la Hongrie, membre de l’Union européenne très indulgent envers le Kremlin, a invité vendredi les partis politiques de l’Union européenne qui lui sont proches à s’inspirer de la loi votée à Tbilissi.

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