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Macron sur l’Europe, les « brexiters cachés » et l’Ukraine – La Chine veut sanctionner les Etats-Unis – La Géorgie au bord de la révolution

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France

Emmanuel Macron a détaillé, dans un entretien paru dans The Economist, son plan pour éviter une mort « brutale » de l’Europe et ses positions sur la guerre en Ukraine. Sur le premier point, le président français, à l’approche des élections européennes de juin où les sondages créditent son camp de la moitié environ du score du Rassemblement national, a estimé que le mieux était qu’il y ait « le moins de nationalistes possibles », qui sont « tous des brexiters cachés » et il a appelé à la réciprocité dans les relations commerciales avec Pékin. Sur le deuxième, où la Russie est entrée dans une « logique de guerre totale », il a estimé qu’il fallait absolument empêcher le Kremlin de l’emporter, faute de quoi « nous n’aurons plus de sécurité en Europe ». Il a été interrogé sur son propos controversé, fin février, selon lequel il fallait « ne rien exclure, y compris l’envoi de troupes au sol en Ukraine », au nom d’une nécessaire ambiguïté stratégique. La plupart des pays européens, ainsi que les Etats-Unis, s’étaient nettement démarqués, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction. Il a précisé, pour la première fois, au risque de réduire, précisément, ladite ambiguïté stratégique, ce qui pourrait déclencher la décision d’envoyer des soldats français combattre face à l’armée russe en Ukraine, à rebours du tabou fondamental de la guerre froide, pas d’affrontement direct entre soldats de puissances nucléaires ; « si les Russes devaient aller percer les lignes de front, on devrait légitimement se poser la question ».

Etats-Unis/Chine

Les tensions politiques et commerciales entre Washington et Pékin s’accentuent, quelques jours après une rencontre qu’on peut qualifier de mitigée entre le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, et le numéro un chinois, Xi Jinping, attendu en Europe, notamment en France, la semaine prochaine. Pékin s’est dit prêt, jeudi, à prendre « les mesures nécessaires » pour défendre les intérêts de ses entreprises, après l’annonce par Washington de sanctions visant les entreprises, parmi lesquelles une douzaine de chinoises, qui aident Moscou à acquérir des armes pour sa guerre en Ukraine. « La Chine exhorte les Etats-Unis à cesser de dénigrer et de réprimer la Chine et à cesser de mettre en oeuvre des sanctions illégales et unilatérales », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin n’a jamais condamné publiquement Moscou pour l’invasion de l’Ukraine et estime qu’elle avait le droit de développer des relations commerciales « normales » avec tous les pays, y compris la Russie. Les tensions sont aussi importantes entre Pékin et un allié des Etats-Unis dans la région, les Philippines, sur fond de constitution d’alliances militaires entre Washington et d’autres pays, comme l’Australie, le Japon, la Corée du sud, ou le Vietnam, redoutant le comportement « brusque » de Pékin, sans pour autant renoncer à des liens commerciaux qui en font souvent leur premier fournisseur et leur premier client…

Géorgie

Les opposants ne désarment pas en Géorgie face à la « loi russe », ainsi surnommée en raison de ses similitudes avec une mesure ayant permis au Kremlin de liquider quasiment tout média, ONG ou association critique du moment que plus d’un cinquième de son financement provient de l’étranger en les labélisant « au service des intérêts d’une puissance étrangère ». Après que les cortèges ont rassemblée 150.000 personnes lundi, mardi et mercredi soir, dans un pays d’à peine 4.5 millions d’habitants, les manifestants ont essayé jeudi soir de bloquer les principales avenues de la capitale, Tbilissi. Le pouvoir, dont le discours est devenu très anti-occidental ces derniers jours alors qu’il jouait une sorte d’équilibre entre Bruxelles et Moscou jusqu’ici, semble déterminé à passer en force et a fait tirer sur la foule avec des balles en caoutchouc. La loi incriminée a été votée en deuxième lecture mercredi et sera, sauf révolution ou reculade inattendue du régime, votée en troisième lecture mardi.

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1 commenter

henriB 3 mai 2024 - 10:43

 » Le pouvoir,…/…semble déterminé à passer en force et a fait tirer sur la foule avec des balles en caoutchouc. »

C’est intolérable !
Ici en France , on utilise uniquement, en pareilles circonstances, les LBD.

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