Iran
Le scénario d’une attaque de l’Iran contre Israël, en représailles à une frappe meurtrière contre son consulat à Damas imputée à Tsahal, gagnait vendredi soir en crédibilité, la Maison blanche évoquant une « menace plausible », certaines sources des services de renseignement s’attendant à « quelque chose » d’ici 48 heures. Des raids directs du régime des mollahs contre le sol israélien provoqueraient vraisemblablement une riposte sans précédent de l’aviation israélienne, et donc un risque de guerre entre Téhéran et Jérusalem, donc un embrasement possible de tout le Proche Orient. Signe d’une tension accrue, la France a recommandé vendredi à ses ressortissants de « s’abstenir impérativement » de voyager dans les jours qui viennent en Iran, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens « face aux risques d’escalade militaire ». L’Inde et la Russie ont émis les mêmes recommandations. Les forces israéliennes sont en alerte maximale. La plupart des analystes s’attendent toutefois à des représailles limitées de groupes armés proches de Téhéran, sur des cibles hors du territoire israélien, ou à des salves de missiles de la milice chiite libanais du Hezbollah.
Union européenne
A deux mois des élections européennes, le parquet fédéral de la Belgique, siège des institutions européennes, a ouvert, vendredi, une enquête sur des soupçons de corruption d’eurodéputés après l’identification d’un réseau d’influence financé par Moscou, un dossier qui sera abordé la semaine prochaine au sommet de l’Union européenne. « Nos autorités judiciaires ont confirmé que cette ingérence est passible de poursuites », a déclaré vendredi le Premier ministre belge Alexander De Croo. Des médias en Allemagne et en République tchèque ont affirmé que le portail d’information basé à Prague « Voice of Europe », lié à un oligarque proche du Kremlin, avait servi de support au financement de candidats aux élections européennes jugés favorables par Moscou, avec des versements d’argent au profit d’hommes politiques de six pays (Pologne, Hongrie, Allemagne, France, Belgique et Pays-Bas). Sont particulièrement visés deux élus du parti d’extrême droite AfD allemand.
Etats-Unis
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, devait rencontrer Donald Trump vendredi soir en Floride pour évoquer une série de dossiers brûlants au Congrès américain et essayer, au passage, de sauver son poste. Le « speaker » Mike Johnson est en effet sous la menace d’une procédure de destitution à l’initiative d’une des plus proches alliées de Donald Trump au Congrès, Marjorie Taylor Greene, qui lui reproche de ne pas défendre assez radicalement les points de vue des conservateurs. La majorité des républicains à la Chambre des représentants est actuellement si mince, que son calcul n’est pas irréaliste, puisque les démocrates pourraient voter aussi contre le « speaker ». L’affaire a une importance géopolitique considérable, car Mike Johnson bloque à lui tout seul, sur instruction de Donald Trump, l’aide de 60 milliards de dollars dont l’Ukraine, en panne de munitions, a absolument besoin face à une armée russe qui grignote son territoire. Donald Trump est aussi en difficulté, puisqu’il sera, lundi, le premier ancien président de l’Histoire des Etats-Unis à s’asseoir sur le banc des accusés à un procès au pénal pour une vieille affaire de falsification de documents comptables en vue de l’achat du silence d’une prostituée. Il risque une peine de prison. Ce procès est toutefois loin d’être le plus inquiétant des quatre qui lui sont intentés car une condamnation ne le rendrait pas inéligible pour autant.
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si Donald Trump se retrouve en prison, on ne pourra pas lui imputer les arrestations qui s’en viennent pour corruption !