1. Introduction Le titre de cet article imite ouvertement le célèbre pamphlet d’Andreï Amalrik « L’Union soviétique survivra-t-elle jusqu’en 1984 ? ». Mais outre la grande distance qui sépare les…
Auteur
Vincenzo Zeno-Zencovich
Journal des Libertés
Comment le politiquement correct est en train de tuer la pensée critique (et avec elle le libéralisme)
La force – et en même temps le point faible – de la pensée libérale est d’être imprégnée de doutes, ce qui l’amène, dans un perpétuel mouvement, à remettre constamment en question ce qui semble être ses points forts.
Si ce n’était pas une contradiction intrinsèque, on pourrait dire que la pensée critique est naturellement libérale, puisque équivalente à la liberté de pensée. Contradictoire parce que l’une des essences du libéralisme est de ne pas revendiquer le monopole de la vérité, quel que soit le sens que l’on souhaite donner à ce terme.
Cela ne veut en aucun cas dire que la pensée libérale serait une sorte d’éclectisme insipide, essentiellement dépourvu de principes et adaptable selon les circonstances.